Après l'audition au fond de l'ex-ministre Sophie Gladima, mercredi dernier, par la Commission d’instruction de la Haute cour de justice, ses avocats ont déposé hier merredi 18 juin 2025, une requête aux fins de mainlevée du mandat de dépôt et de mise en liberté provisoire. Dans le document de 11 pages parcouru par L'OBS, Mes Baboucar Cissé, Francois Sarr, Antoine Mbengue, Michel Simel Basse, ont évoqué les contestations sérieuses qui motivent leur requête.
La Cour des comptes n’a jamais mis en cause Sophie Gladima
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Inculpée le 21 mai et placée sous mandat de dépôt, Sophie Gladima est citée dans une affaire de détournement de deniers publics d’un montant de 73 200 000 F Cfa dans l’utilisation Fonds Force-COVID pour l’érection d’un centre gravimétrique à Kédougou pour les orpailleurs impactés par la pandémie. Dans leurs arguments, les avocats de l’ancien ministre estiment que la Cour des comptes n’a jamais mis en cause Sophie Gladima, que l’intervention de cette dernière s’est limitée à approuver les contrats donc avant toute procédure de déclenchement d’une procédure de paiement, que l’inculpée n’est pas intervenue et ne pouvait pas intervenir dans la procédure de vérification des services ou de réalisation du paiement après services au titre des deux contrats.
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"La Cour des comptes a donc elle-même considéré que Gladima n’a commis aucune faute, ni manquement, elle n’a aucune responsabilité de par la réglementation budgétaire, dans le maniement et l’utilisation des Fonds Covid", lit-on dans la requête. Les avocats insistent sur le fait que la commission d’instruction ne verra nulle part au dossier une signature de Gladima postérieure à la signature d’approbation des marchés car après ladite approbation, elle n’intervient plus dans le processus.