Les doléances non satisfaites
Réunis en conférence de presse vendredi dernier, les Secrétaires généraux du G7 ont détaillé le plan d’action. Le 15 octobre, un débrayage partiel débutera à 9h dans tous les établissements, suivi d’une grève totale sur l’ensemble du territoire le 16 octobre. Les syndicats les plus représentatifs du secteur de l'Education et de la formation (G7) ont décidé d'observer un mot d'ordre de grève de 48 heures, à compter de ce mercredi, pour exiger du gouvernement la satisfaction de leurs revendications.
La colère des parents d'élèves
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Face à cette situation, le Président de l’Union Nationale des Parents d’Élèves et Étudiants du Sénégal (UNPEES), Abdoulaye Fané, a exprimé son désarroi. S'il n'est pas surpris par l'action annoncée dès la fin de l'année scolaire précédente, il a dénoncé cependant un "paradoxe" face au slogan national « Ubi tay, diang tay » (Ouvrir aujourd'hui, étudier aujourd'hui).
« Nous n'avons pas été surpris parce qu’ils ont déjà, avant même la fin de l’année scolaire dernière, dit que si certaines questions ne sont pas réglées, ils iront en grève. Ce que nous avons déploré, c’est qu’à l’heure qu’il est, tout le monde proclame "ubi tay diang tay", je vois qu’il y a un paradoxe. Ce qui aurait été meilleur, c'est d’attendre que l’école ouvre au moins quinze jours après et puis déposer le préavis », a déclaré Abdoulaye Fané.
Le représentant des parents d'élèves s'est interrogé sur l'absence d'avancées significatives durant la période estivale. « Nous sommes très inquiets, parce qu’ils étaient avec nous à la fin de l’année scolaire dernière, mais pourquoi on n’a pas mis à profit les vacances pour quand même éviter que les enfants soient pénalisés », a-t-il lancé. Abdoulaye Fané a également interpellé le nouveau ministre de l'Éducation, Moustapha Guirassy, l'appelant à élargir le cercle de discussion. L'UNPEES a déploré une marginalisation de la société civile dans les échanges entre l'État et les syndicats.
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« Nous invitons, nous demandons également au ministre, de ne pas peut-être bipolariser les rencontres, parce que nous avons comme impression que le nouveau ministre communique régulièrement avec les syndicats d’enseignants et à l’occasion de ces rencontres-là, la société civile n’est pas présente », a-t-il conclu, livre iradio.