Une découverte alarmante à l’hôpital
Vendredi 18 juillet, un couple s’est présenté à l’hôpital de Béziers avec leur nourrisson de quatre mois, présentant des blessures nécessitant un examen médical. Contre toute attente, le test toxicologique de l’enfant révèle la présence de cocaïne dans son organisme. Fait aggravant : le père aurait tenté de fuir avec le bébé avant l’auscultation. Rapidement placés en garde à vue, les deux parents, connus pour être toxicomanes, ont été mis en examen. Le père est désormais en détention provisoire, tandis que la mère a été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de revoir son enfant, désormais confié à l’Aide sociale à l’enfance.
La pollution peut augmenter le risque de malformation cardiaque du bébé
Des cas rares mais graves
Les intoxications pédiatriques à la cocaïne sont rares mais inquiétantes. Une étude rétrospective menée au CHU de Marseille entre 2019 et 2021 a mis en évidence 4 cas confirmés parmi plus de 1200 dépistages urinaires. Tous les enfants présentaient des symptômes sévères :tachycardie ;convulsions ;troubles respiratoires ;perte de connaissance. Dans certains cas, l’exposition à la cocaïne n’était pas initialement suspectée, ce qui souligne la difficulté du diagnostic. Le plus souvent, ces intoxications surviennent accidentellement, par contact indirect ou environnemental avec la substance.
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Un phénomène en progression
Si ces cas restent marginaux, ils s’inscrivent dans une tendance préoccupante : l’augmentation de la consommation de cocaïne en France. Cette drogue est aujourd’hui la deuxième plus consommée après le cannabis, et son usage est en constante hausse. En parallèle, les signalements d’intoxications graves se multiplient, tout comme les hospitalisations. Chez les jeunes enfants, le diagnostic est complexe mais crucial : face à des troubles neurologiques ou cardiovasculaires inexpliqués, les médecins sont appelés à envisager une exposition à des substances psychoactives et à procéder à des dépistages systématiques.