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Hépatite virale : l’autre pandémie qui tue 3 500 personnes par jour

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié un rapport alarmant sur l’état de l’hépatite virale dans le monde. En 2022, 1,3 million de décès ont été enregistrés, soit autant que la tuberculose. Les hépatites B et C, qui représentent 83 % et 17 % de ces décès respectivement, tuent chaque jour 3 500 personnes. Et pourtant, les moyens de diagnostic et de traitement existent.
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Une charge sanitaire mondiale sous-estimée

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Selon l’OMS, 254 millions de personnes vivent avec une hépatite B chronique et 50 millions avec une hépatite C. La majorité l’ignore, faute de dépistage. En 2022, seuls 13 % des porteurs du VHB et 36 % de ceux du VHC étaient diagnostiqués. Et les taux de traitement sont encore plus bas (3 % pour l’hépatite B, 20 % pour l’hépatite C).Les conséquences sont majeures : cirrhose, cancer du foie, décès prématurés. L’Europe n’est pas épargnée : selon l’ECDC, 5 millions de personnes dans l’UE/EEE vivent avec une hépatite B ou C, et 65 % d’entre elles l’ignorent

Des traitements efficaces mais sous-utilisés

Les antiviraux contre les hépatites sont disponibles à faible coût. Le traitement du VHC permet de guérir dans plus de 95 % des cas, et celui du VHB permet de réduire les risques de complications. Pourtant, l’accès reste inégal. Beaucoup de pays paient des prix supérieurs aux références mondiales, même pour des génériques. Les systèmes de soin sont souvent centralisés, peu accessibles, et les programmes de dépistage restent insuffisants. Selon l’étude publiée dans The Lancet, seule une infime partie des personnes éligibles au traitement reçoit effectivement un suivi.

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Des objectifs 2030 encore loin d’être atteints

L’ONU s’est fixé pour objectif d’éliminer les hépatites virales comme menace de santé publique d’ici 2030. Cela suppose de diagnostiquer 90 % des personnes infectées et d’en traiter 80 %. Mais à ce jour, nous en sommes loin. D’après l’OMS, seules 12 des 26 régions évaluées assurent des services de dépistage et de traitement gratuits dans le secteur public. Pour inverser la tendance, il faudra combiner plusieurs leviers :

  • renforcer la vaccination contre l’hépatite B ;

  • faciliter l’accès au dépistage et au traitement ;

  • soutenir les programmes de réduction des risques (notamment chez les usagers de drogues) ;

  • améliorer la traçabilité des données pour cibler les populations à risque.

Face à un virus souvent silencieux, la mobilisation doit être massive, coordonnée et durable.

SOURCE : PasseportSanté

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