Selon L'Observateur, le groupe avait réussi à s’emparer de presque toutes les motos Jakarta rencontrées dans les régions qu'ils sillonnaient. Malgré de nombreuses plaintes, les propriétaires de ces motos volées n’avaient aucune chance de récupérer leurs biens.
Le mode opératoire des malfaiteurs était bien coordonné : G. Ndiaye et M. Ndiaye volaient les motos, qu'ils emmenaient directement au garage d'I. Camara, le chef de la bande, où lui et A. Diakité se chargeaient de modifier les pièces et de falsifier les numéros de série, en agissant dans l’ombre. Ils se procuraient ensuite de faux documents pour revendre les engins sans attirer l’attention.
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Leur plan a fonctionné jusqu'à ce que M. Ndiaye vole la moto de S. Mbaye à Sandiara. Ce dernier a immédiatement déposé une plainte contre X à la brigade de gendarmerie locale. Face à cette nouvelle plainte, les gendarmes ont relancé leur enquête, qui a rapidement porté ses fruits.
Les forces de l'ordre ont surpris I. Camara et A. Diakité en plein travail de transformation des motos volées. S. Mbaye a pu reconnaître sa moto, dont le châssis n'avait pas encore été modifié. Les deux mécaniciens ont été arrêtés, suivis par l’arrestation de leurs complices : G. Ndiaye, appréhendé dans un village voisin alors qu'il préparait à dérober une autre moto, et M. Ndiaye, intercepté à Keur Ayib en possession d'une moto volée. Ce dernier a confessé avoir volé l'engin de S. Mbaye.
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Les quatre hommes ont été déférés et placés sous mandat de dépôt. I. Camara, lors de son interrogatoire, a également révélé l'existence d'un cinquième complice basé à Mbour, chargé de fournir les faux documents qui permettaient à la bande de vendre les motos volées sans difficulté.