Le vote pour le Perchoir a tourné au pugilat ce 12 septembre 2022. L’opposition et la coalition présidentielle se livrant à un vigoureux bras de fer. Candidat de la coalition présidentielle, Amadou Mame Diop a été élu président de l’Assemblée nationale, dans une ambiance proche du chaos.
Si ce scénario se répète, le chef de l’Etat peut prendre des décisions souveraines pour contourner l’Assemblée nationale.
Et, Abdourahmane Diouf met en garde les députés de l’opposition contre toute paralysie de l’Assemblée nationale. Le leader d’Awalé craint que le Chef de l’Etat déclenche ses pouvoirs exceptionnels en vertu de l’article 52 de la Constitution.
En effet, selon l’article 52 de la Constitution : « Lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité du territoire national ou l’exécution des engagements internationaux sont menacées d’une manière grave et immédiate, et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ou des institutions est interrompu, le Président de la République dispose de pouvoirs exceptionnels.
Il peut, après en avoir informé la Nation par un message, prendre toute mesure tendant à rétablir le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des institutions et à assurer la sauvegarde de la Nation ».
Et d’après Abdourahmane Diouf, qui s’exprimait sur BuurNews, le Chef de l’Etat n’a pas du tout digéré la composition de l’Assemblée où il a perdu la majorité absolue. Ainsi, il peut prendre comme prétexte, les incidents survenus lors de cette 14è législature, invoquer un blocage, et déclencher ses pouvoirs exceptionnels.
Et en pareil cas, même si l’Assemblée nationale ne peut être dissoute après les deux ans qui suivent son installation, le Chef d’Etat, avec le déclenchement de l’article 52, va s’accaparer des pouvoirs du domaine législatif dans le vote des lois.