Le Cadre unitaire de l'Islam au Sénégal (CUDIS) ne mâche pas ses mots. Le Secrétaire général du CUDIS, Dr Cheikh Gueye, qui tire la sonnette d’alarme face à la tension latente dans le pays, tient à rappeler que « le Sénégal est un pays qui a une tradition de stabilité » et qu’il « a toujours été considéré comme une vitrine démocratique. »
Mais, « surtout que nous sommes tous parents et qu’il ne faut pas que les disputes politiques soient des raisons de déstabilisation de notre pays », a-t-il insisté. Par conséquent, a-t-il lancé : « il ne faut pas que la politique et les disputes politiques soient des raisons de déstabilisation de notre pays. »
Or, déplore-t-il, repris par Vox populi, « nous l’avons fait depuis mars 2021. Depuis lors, nous avons initié pas mal d’activités, des médiations. » Il poursuit : « nous avons rencontré des acteurs politiques. Mais, je vois qu’à chaque fois, il y a des tensions. Il faut le dire et le redire. »
Avant d’interpeller le Président Macky Sall : « il est le garant de nos institutions mais aussi garant de la paix sociale. Il doit contribuer avec l’État du Sénégal à faire respecter les droits des citoyens. »
Parmi ces droits, a dit Dr Cheikh Gueye, « il y a effectivement le droit à la marche, le droit de manifestation. » D’où l’inquiétude du Cudis : « nous voyons que depuis quelques semaines, il y a beaucoup d’arrestations et d’interdictions de marche. Ceci n’est pas acceptable et ne favorise pas la stabilité de notre pays ».
Le leader de Pastef, Ousmane Sonko a adressé des correspondances aux organisations de défense de droits de l’homme, « pour les sensibiliser sur tous les cas d’agression dont ils font l’objet depuis des années ».