Les policiers qui avaient déjà devancé les manifestants à la Promenade des Thiessois où ils s’étaient donné rendez-vous, les ont dispersés à coups de grenades lacrymogènes.
Les protestataires, opposés au report de l’élection présidentielle, ont alors érigé des barrières et brûlé des pneus sur plusieurs voies menant à la Promenade des Thiessois et ailleurs dans la ville, comme au rond-point Concorde et aux alentours du marché central.
Les voies traversant le marché central de Thiès ont été bloquées. La police ayant pris position sur les deux ronds-points, situés de part et d’autre du passage à niveau à l’entrée du marché, affrontait des manifestants qui étaient sur la route de Diakhao. Du fait des grenades lacrymogènes, le marché s’était vidé d’une bonne partie de ses commerçants, ceux qui sont restés ne pouvant plus travailler correctement.
« Nous avions appelé l’ensemble des forces vives qui sont à Thiès à une manifestation pacifique à la Promenade des Thiessois », a dit à l’APS Ousmane Diagne maire de Thiès ouest, responsable de la coalition Diomaye président. « La police aurait pu nous laisser manifester, comme cela a été le cas dans d’autres localités du pays. Il n’y avait pas lieu de lancer des grenades lacrymogènes sur les manifestants », a-t-il regretté.
« Le Sénégal a été longtemps présenté comme une exception démocratique, mais aujourd’hui, on est la risée du monde à cause de la décision que le président a prise » de reporter l’élection, a-t-il dit, invitant le chef de l’État à « revenir sur sa décision » pour que la présidentielle se tienne le 25 février.