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Affaire Cigogne Bleue: la directrice recouvre la liberté

Du nouveau dans l’affaire de la mort du bébé S. B. Dia âgé de 10 mois à la crèche «La Cigogne bleue». La directrice générale Ndèye Yacine Sène est libre depuis jeudi dernier. Elle a bénéficié d’une liberté provisoire.
creche cigogne bleue
creche cigogne bleue

Emprisonnée en août dernier, en même temps que son employée Mamie Ndiaye, Yacine Sène, la directrice générale et propriétaire de la garderie d’enfants Cigogne bleue, sise à la Sicap Sacré-Cœur III, est libre depuis jeudi dernier. Elle a bénéficié d’une liberté provisoire. L’affaire avait suscité une profonde émotion au sein de l’opinion et une marche avait même été organisée pour protester contre la lenteur supposée de la justice dans le traitement de la plainte déposée par les parents du bébé. 

L’enquête de la Sûreté urbaine sur l’affaire de la crèche la Cigogne bleue a révélé plusieurs zones d’ombres. La nourrice et le secouriste n’avaient pas les qualifications professionnelles requises. 

Quid de la mort de Serigne B. Dia ? Le bébé a été alimenté dans de mauvaises conditions. 

Ce qu’a confirmé la directrice de l’hôpital Albert Royer qui soutient que l’alimentation en position de « décubitus dorsal » (coucher sur le dos) a causé la mort du bébé Dia. Si l’intervention avait été faite par des professionnels dès les premiers vomissements, l’enfant aurait pu être sauvé. Mais, selon les toubibs signalent dans leur rapport de synthèse, « non seulement il y a eu retard dans la prise en charge par des mains expertes, mais elles (ndlr, les mises en cause: Ndèye Yacine Sène, directrice générale de «la Cigogne bleue», Aminata Badiane, cuisinière à la «Cigogne bleue», et Mama Ndiaye Cissé, nourrice de S. B. Dia), ont retenu l’enfant entre leurs mains jusqu’à son décès pour tenter ensuite de simuler une évacuation à l’hôpital. Par conséquent et de mauvaise foi, les mises en cause ont transporté un corps sans vie à l’hôpital et non un malade.

Pis encore, la crèche ne disposait d'aucune autorisation. La directrice prétendait avoir un récépissé de dépôt qui lui donne, selon elle, «le droit d’exercer en attendant l’autorisation définitive». 

Ce qui est faux, car en exploitant le récépissé de dépôt de l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits il n’a été relevé nulle part un droit d’exercer en attendant une autorisation définitive. 

Le récépissé de dépôt ne tient pas lieu d’autorisation. En tout état de cause, la crèche n’en disposait pas lors de l’ouverture de l’établissement.

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