Selon les résultats de l’autopsie sur la mort du jeune Idrissa Goudiaby, à Ziguinchor, lors des manifestations du 17 juin dernier, le défunt a été tué par une « arme blanche contondante et tranchante, notamment une hache ou un sabre « Un résultat qui, a priori, disculpe les forces de l’ordre.
Faux ! La famille de la victime dément cette thèse et conteste les résultats de cette autopsie. D’après elle, Idrissa Goudiaby serait victime d’une blessure par arme à feu lors de la manifestation. Elle réclame une contre-expertise.
A les en croire, après qu’il a reçu la balle, le garçon a été très vite pris en charge par un médecin qui a procédé à une intervention chirurgicale et qui a extrait la balle.
« C’est cela qui explique que la balle n’ait pas été trouvée sur le corps. Ainsi, pour extraire la balle, le médecin a dû faire une section avec un de ses outils de son plateau médical. Ce qui pourrait expliquer la coupure sur le corps. En fait, si la famille est convaincue que leur enfant a été tué par balle, c’est qu’ils ont des témoins qui peuvent l’attester. »
En effet, des membres de la famille du jeune Goudiaby disent avoir reçu des témoignages selon lesquels c’est un gendarme, une dame précisément, qui aurait tiré sur le garçon. Ils veulent ainsi qu’une contre-expertise soit effectuée très rapidement. En fait, les membres de la famille du défunt sont déterminés à aller jusqu’au bout et veulent que cette affaire soit élucidée sans complaisance et sans parti pris. Ce qui permettra à la vérité d’éclater et que les coupables soient punis.
Le jeune taximan Idrissa Goudiaby, rappelons-le, a trouvé la mort lors des évènements du 17 juin dernier. Des membres de sa famille soutiennent qu’il n’était même pas parmi les manifestants. Il leur avait dit avant de quitter la maison, pour aller au travail, que compte tenu du fait qu’il y aura une manifestation, il va commencer très tôt pour rentrer très tôt. Il ignorait qu’il allait rencontrer la mort. C’est aux environs de son domicile qu’il a été tué.