L'Assomption, du latin « enlever », désigne en effet l'épisode de la montée au ciel de la mère de Jésus. Si cet épisode ne figure dans aucun texte biblique, on trouve des traces de sa célébration dès le VIe siècle en Orient. Et c'est à Napoléon que l'on doit l'instauration d'un jour férié dans notre pays.
L'Église orthodoxe célèbre quant à elle la montée au ciel de la vierge sous le terme de « Dormition ». Une référence à un récit post-biblique selon lequel un ange annonce à Marie que sa mort sera comme un « endormissement ».
Un dogme officiel de l'Église catholique depuis 1950
En France, les célébrations de l'Assomption prennent de l'importance à partir de 1638, sous le règne de Louis XIII, qui signe un édit consacrant son royaume à la Vierge Marie. Le souverain organise alors des processions à la date du 15 août. C'est sous Napoléon Bonaparte que le 15 août devient un jour férié, à l'occasion d'un Concordat signé avec le pape Pie VII en 1801.
Mais c'est seulement en 1950 que l'Assomption devient un dogme officiel de l'Église catholique, consacré par Pie XII : selon ce dogme, « la Vierge immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l'univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs, victorieux du péché et de la mort. »
L'Assomption, célébration de la montée au ciel de Marie, ne doit pas être confondue avec l'Ascension, qui figure elle dans les textes bibliques, et renvoie à la montée au ciel de Jésus, célébrée 40 jours après Pâques.