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Ajaccio (France) : qui était Mouhamed, le Sénégalais abattu par la police ?

Mouhamed, âgé de 26 ans, abattu à Ajaccio est un Belge né au Sénégal. Il a été mortellement touché par un ou plusieurs tirs effectués par la Police nationale. On fait le point sur ce que l'on sait de l'affaire.
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 Le point sur les faits

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Tout commence autour de 12h30. Refoulé d'un bar, un homme de 26 ans exhibe un couteau et tente de porter des coups avec cette arme, avant d'être mis en fuite par le commerçant, d'après les précisions du procureur d'Ajaccio(nouvelle fenêtre). Face à cet individu décrit comme "agressif verbalement et physiquement" avec le personnel et une cliente, le gérant de l'établissement appelle le 17.

Le jeune homme continue alors son périple sur le cours Napoléon, une avenue bondée en cette période de l'année. Localisé par les policiers, le suspect refuse d'obéir aux injonctions. Et jette sa trottinette sur les agents, sans les atteindre. La police fait alors usage d'un pistolet à impulsion électrique, sans succès.

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Sur des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, on voit l'homme avancer rapidement à pied, tandis que des policiers le mettent en joue. On entend l'un des fonctionnaires crier "taser, le taser!" puis "tase-le !". L'un des policiers fait alors feu à plusieurs reprises sur l'homme, qui est décédé. L'IGPN, la police des polices, a été saisie.

"Je peux écarter à ce stade un attentat terroriste puisqu'à aucun moment l'individu n'aurait proféré des menaces en ce sens", a précisé à la presse le procureur d'Ajaccio, Nicolas Septe, sur les lieux de l'homicide samedi à la mi-journée. Sur place, l'AFP a pu constater que le corps de l'homme était au milieu de la chaussée, recouvert d'un tissu. La police scientifique était sur place, en début d'après-midi. Une enquête a été ouverte pour "homicide volontaire" et "violences aggravées", selon le procureur.

Ce que l'on sait de l'auteur

D'après les informations du service police-justice de TF1-LCI, l'homme, d'origine sénégalaise, était en possession de papiers d'identité belge et était titulaire d'un visa étudiant. Déjà mis en cause pour des faits de menaces à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis, en janvier dernier, il était probablement arrivé récemment sur l'île de Beauté.

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Le maire d'Ajaccio, Stéphane Sbraggia, a indiqué que l'homme venait du quartier Sainte-Lucie, où "nous avons d'ailleurs organisé une réunion avec la population (...) pour sensibiliser sur les questions d'errance et les questions d'individus qui, de par leur santé mentale, constituent un risque". Une autopsie doit encore déterminer si le mis en cause était sous l'emprise de stupéfiants ou d'alcool au moment des faits.

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