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Des individus sans scrupule se chargent de mettre sur le marché de la viande issue des carcasses d’animaux morts. Au mépris des risques sanitaires et des prohibitions religieuses. Mais fort heureusement. Une opération de police rondement menée a permis, ce jeudi 28 août, l’interpellation de trois individus soupçonnés d’avoir mis sur le marché de la viande impropre à la consommation, exposant ainsi de nombreux citoyens à un grave risque sanitaire.
L’affaire, qualifiée de « mise en danger de la vie d’autrui », met en lumière les dérives de certains circuits d’approvisionnement clandestins en produits alimentaires.Un renseignement anonyme déclenche l’enquêteTout est parti d’un signalement opérationnel faisant état de comportements suspects dans un atelier de la localité. Sur place, les forces de l’ordre découvrent trois individus en train de dépecer un mouton, dans des conditions ne répondant à aucune norme sanitaire. Interrogés, les mis en cause affirment avoir obtenu l’animal d’un résident du quartier.
Les aveux des suspects
Or, ce dernier confirme avoir confié un mouton déjà mort à un charretier pour s’en débarrasser, accompagné d’une somme de 1 000 F CFA. Les investigations ont permis de retrouver et d’interpeller les trois suspects, qui finissent par reconnaître les faits. Ils avouent avoir vendu la viande impropre à la consommation dans différents points de la commune :
18 kg vendus à une femme pour 36 000 F CFA
1,5 kg vendus à un homme pour 3 000 F CFA
10 kg offerts à une restauratrice locale
Plus grave, la femme a revendu une partie de la viande à 2 500 F CFA le kilo, l’homme a admis l’avoir consommée, et la restauratrice a cuisiné du riz avec cette viande impropre, servi à ses clients. Les acheteurs eux-mêmes admettent avoir consommé ou revendu la marchandise. Pire encore, la restauratrice confesse avoir cuisiné un plat de riz avec cette viande avariée, servi à ses clients habituels.La viande restante, saisie dans son établissement, a été confiée au vétérinaire du foirail de Diamaguène pour destruction immédiate.
Les suspects en garde à vue
Placés en garde à vue, les trois suspects devront répondre des chefs d’association de malfaiteurs, trafic de denrées impropres à la consommation, et mise en danger de la vie d’autrui.