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La fausse collision
Alors qu'il rentrait chez lui à Malika ce mercredi 1er octobre, Babacar Mbaye Ngaraf, figure connue de la vie politique et associative, a été malicieusement dépouillé par une bande organisée. L'attaque, rapide et bien rodée, illustre la recrudescence d'une technique de braquage préoccupante pour les forces de l'ordre. Les faits se sont déroulés vers 20H40, sur l'axe menant à Malika, au niveau du croisement Sham de Guédiawaye. Babacar Mbaye Ngaraf, au volant de son véhicule, vient alors de quitter la route de la Technopole de Pikine. «J’avais pris la route de la Technopole en posant mon sac sur le siège passager avant», a-t-il raconté aux enquêteurs du Commissariat central de Guédiawaye, selon les infos de L'OBS.
Son trajet paisible est soudainement interrompu par un bruit suspect, une moto vient vraisemblablement de percuter l’arrière de sa voiture. C'est le début du scénario bien huilé des agresseurs. Alors qu'il descend après s’être rangé pour constater les dégâts, un second motard surgit, frappe à sa portière et lui intime l'ordre de baisser la vitre, prétextant vouloir régler l'incident. «J’ai obtempéré, pensant à un simple accrochage», confie la victime.
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La suite est fulgurante. Pendant que l'attention de l’activiste est captée par la discussion, un troisième complice, invisible jusqu'alors, profite de la confusion pour ouvrir la portière passagère et s'emparer du sac posé sur le siège. En quelques secondes, les trois individus remontent sur leurs motos et prennent la fuite à vive allure, disparaissant dans la pénombre. Le butin est de taille : le sac contenait la coquette somme de deux millions de FCfa, ainsi que des documents personnels essentiels : pièce d’identité, permis de conduire, carte grise et divers documents administratifs. Ce n'est qu'en arrivant chez lui, à Malika, que Babacar Mbaye Ngaraf réalise avec effroi la disparition de ses effets.
Le mode opératoire alarmant des malfrats
Selon des sources de L'OBS au sein de la police de Guédiawaye, qui a immédiatement ouvert une enquête, les malfaiteurs ne portaient pas de casque, mais la victime n’a pour autant pas pu les identifier. Cependant, un élément pourrait s'avérer crucial : la zone du croisement Sham est sous vidéosurveillance. Les enregistrements sont actuellement analysés par les enquêteurs. Très connu dans les milieux politiques et associatifs, Babacar Mbaye Ngaraf s'est immédiatement constitué partie civile après avoir porté plainte. Son message est sans équivoque : «Je veux que justice soit faite», a-t-il déclaré avec fermeté, affirmant son intention d'aller jusqu'au bout de la procédure. Les investigations se poursuivent activement. Les forces de l'ordre soupçonnent cette bande d'être à l'origine d'autres vols similaires dans le secteur.
Ce type d'agression, qualifié de "faux accrochage", n'est malheureusement pas un cas isolé. «Ces individus opèrent souvent la nuit, sans casque, en profitant des embouteillages ou des zones peu éclairées», confie un officier de police sous couvert de l'anonymat. Ce mode opératoire est très fréquent dans la banlieue, particulièrement entre Pikine et Guédiawaye, où des bandes ciblent des véhicules isolés ou ralentis dans des ruelles étroites.