La victime, un jeune footballeur, révèle avoir couché deux fois avec le directeur
Un scandale sexuel secoue le centre de Bandia. D. F., son directeur, comparaît devant le tribunal pour agressions sexuelles sur un jeune pensionnaire et escroquerie. Selon les infos de L'OBS, l'affaire remonte à novembre 2024, quand Samba C. inscrit son fils S. B., 18 ans, au centre de football de Bandia. Cinq mois plus tard, le rêve vire au cauchemar. Le jeune footballeur révèle à son père avoir subi à deux reprises des agressions sexuelles de la part du directeur.
Le directeur utilisait du beurre et de la karité sur les parties intimes
tribunal mbour
«À chaque fois que je me plaignais de douleurs aux adducteurs, le directeur me réveillait la nuit sous prétexte de me soigner», témoigne le jeune homme devant le tribunal. Les massages thérapeutiques se seraient transformés en séances d'abus sexuels, Daouda F. utilisant du beurre de karité comme lubrifiant sur leurs parties intimes. «Il utilisait du beurre de karité sur nos parties intimes avant d'entretenir des conjonctions sexuelles», rapporte le jeune homme.
En parallèle, un système financier trouble se met en place. En mars 2025, le directeur annonce à Samba C. que son fils est sélectionné pour un voyage en Espagne, présenté comme une passerelle vers le football professionnel européen. La condition : verser 1 million de FCfa. Le père, séduit par la perspective, paie un acompte de 400 000. Mais devant les réticences de son fils et les révélations qui suivent, il retire le jeune homme du projet. C'est alors que S. B. livre son terrible témoignage.
Deux versions opposées
À l'audience, les versions s'opposent radicalement. Daouda F. nie toute accusation, qualifiant l'affaire de "montage" destiné à salir sa réputation. Selon lui, Samba C. cherchait à récupérer son acompte tout en évitant de régler trois mois de pension impayés (225 000 FCFA au total). Mais sa défense est ébranlée par plusieurs éléments. Le coach M. C., cité comme témoin, contredit le directeur. «Il est fréquent qu’il utilise du beurre de karité et de la glace pour soigner les joueurs», affirme-t-il, alors que Daouda F. niait pratiquer ce type de soins.
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Le récit détaillé de la victime impressionne la salle d'audience. S. B. décrit avec force détails le déroulement des séances d'abus, précisant même que le coach dormait dans la même pièce lors des agressions. Mais bien que traumatisé, le jeune homme n’a pas demandé de dommages et intérêts. Son père a, lui, réclamé le remboursement intégral des 400 000 FCFA. Le procureur de la République a requis l'application stricte de la loi. Daouda F., actuellement en détention à la prison de Mbour, devrait être fixé sur son sort la semaine prochaine.