Emeutes au Sénégal : le patronat affiche ses pertes

Le secteur privé national n'est pas épargné par les violences et les saccages suite à la condamnation de Ousmane Sonko.

BaIdy AGNE

Les entreprises sénégalaises ont été gravement par les émeutes qui ont éclaté dans le pays depuis jeudi 1er juin dernier. Elles ont perdu des milliards de FCFA en une journée;

"Je dois dire qu’au niveau du CNP, nos entreprises ont perdu en une journée des centaines de milliards F Cfa d’investissements et de chiffres d’affaires", a révélé Baidy Agne président du CNP, repris par Le Quotidien. "Nos entreprises ont été très fortement impactées. Celles du secteur bancaire, du pétrole et du gaz, des télécommunications, de la distribution ont été brûlées et pillées. C’est incompréhensible…", a-t-il ajouté.

Avant de poursuivre : "Sans internet, les professionnels du numérique subissent de graves préjudices. Le secteur du Btp aussi. Alors, faisons très attention car des risques réels de mise au chômage technique, de licenciement économique et de perte de pouvoir d’achat de milliers de travailleurs existent."

"Et je souligne qu’il y a eu en plus, l’arrêt de presque toute l’activité économique, car les chefs d’entreprises se devaient de préserver la sécurité des travailleurs et de leurs installations. Notre secteur productif a été à l’arrêt pendant 3 jours, même si vous avez depuis lundi, une timide reprise dans quelques entreprises. Inquié­tudes et incertitudes nous animent tous."

Le président du CNP alerte : "Je précise d’abord que si cette violence continue, des secteurs comme le tourisme, le transport aérien, ainsi que les chaînes d’approvisionnement de plusieurs produits et services risquent de subir une crise beaucoup plus profonde que celle du Covid-19."

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Au regard de la gravité de la situation, une réunion du Bureau exécutif du Cnp va se tenir cette semaine et le point sera fait sur la situation dans chaque sous-secteur d’activités, a-t-il annoncé. "Dans le contexte socio-politique actuel, nous devons davantage prêter attention à cette sensibilité relative à la sécurisation des investissements privés et à la protection de l’investisseur, qu’il soit aussi bien national qu’étranger", recommande-t-il.

"Quand est diffusée au Sénégal, en Afrique et à l’échelle du monde, cette nouvelle image d’un Sénégal abimé de l’intérieur et pouvant être aussi défiguré de l’extérieur, cela ne peut qu’impacter négativement la destination Sénégal des flux d’investissements et de capitaux", se désole le patron du CNP.

Et il rappelle que cette image est diffusée à un mois de la date du Forum Invest In Sénégal, et à l’approche de l’élection présidentielle de 2024.

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