Perspectives économiques : l’UEMOA classe le Sénégal leader

Les prévisions de l’UEMOA placent le Sénégal en tête des économies de l’organisation en 2023.

Macky Sall uemoa

L’économie de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) devrait rester sur sa dynamique positive malgré la persistance des risques auxquels elle est soumise. Le FMI s’attend à une croissance de 6% cette année (2023) contre 5,5% enregistrée en 2022. L'inflation qui a atteint en moyenne 7,5% en 2022, principalement en raison de la hausse des prix alimentaires locaux et mondiaux, devrait maintenant revenir dans la fourchette cible de la BCEAO, d'ici fin 2024.

Bien que la reprise post-Covid-19 de la sous-région ait été quelque peu affectée par les nouveaux chocs mondiaux et régionaux, l’institution monétaire soutient que l’assainissement budgétaire progressif, qui commencera cette année, ramènera le déficit budgétaire global à 3% du PIB au plus tard en 2025.

Le Sénégal, cinquième économie de l’UEMOA en 2022 avec un taux de croissance de 4,8 %, devrait être le champion économique des huit pays membres de l'Union à la fin de cette année, selon un rapport de l'UEMOA. Avec un taux de croissance de 4,8 % en 2022, le Sénégal était devancé par le Togo (5,8 %), le Bénin (6,0 %), la Côte d’Ivoire (6,8 %) et le Niger (7,1 %).

L’activité économique de ses pays membres devrait poursuivre son ‘’dynamisme’’, avec un taux de croissance moyen de 7,2 % à la fin de l’année 2023, contre 5,8 % en 2021 et 6,1 % en 2022, indique le rapport annuel 2022 sur le fonctionnement et l’évolution de l’UEMOA.

Selon les prévisions faites par l’UEMOA pour l’année en cours, le Sénégal devrait être en tête avec 10,1 %. Le Bénin va se retrouver avec 6,5 %, le Burkina Faso avec 6,0 %, la Côte d’Ivoire avec 7,3%, la Guinée-Bissau avec 5,7 %, le Mali avec 5,1 %, le Niger avec 7,0 %, et le Togo avec 6,6%.

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Les auteurs du rapport confirment les prévisions faites par les autorités sénégalaises, qui s’attendent à une croissance économique de 10 % au moins en raison de l’exploitation prévue cette année des ressources de pétrole et de gaz du Sénégal.

S’agissant de l’évolution des prix, le taux d’inflation annuel moyen de l’Union en 2023 serait d’environ 5,5 %. Au niveau des finances publiques, le déficit budgétaire global pourrait tomber à 4,9 % du produit intérieur brut (PIB), après 6,1 % en 2022.

Le déficit global, hors dons, serait de 6,4 % du PIB contre 7,8 % en 2022. ‘’La réduction de ces déficits s’expliquerait par une hausse des recettes plus importante que celle des dépenses. Les recettes totales et dons progresseraient de 12,7% pour représenter 18,0 % du PIB, tirés par l’augmentation de 15,6 % des recettes fiscales’’, espère l’UEMOA. ‘’Il en résulterait un taux de pression fiscale de 14,1 %’’, ajoute le document.

Il ajoute que les dépenses totales et prêts nets augmenteraient de 6,5 % pour représenter 22,8 % du PIB en 2023, sous l’effet de la hausse de 1,5% des dépenses courantes et de celle des dépenses d’investissement de 1,9 %.

L’évolution des dépenses courantes s’expliquerait par la hausse de la charge de la dette publique (+9,6 %) et de la masse salariale (+9,5 %), atténuée par la forte baisse des subventions et transferts (-69,7 %).

Le taux d’endettement de l’Union en 2023 devrait afficher 57,7 %, avec une augmentation de 0,8 point de pourcentage par rapport à 2022. Il est attendu que les échanges extérieurs des Etats membres de l’UEMOA en 2023 puissent dégager un excédent de 410,8 milliards de francs CFA, après un déficit de 2.714,4 milliards de francs CFA en 2022.

‘’L’évolution favorable du solde de la balance des paiements serait consécutive à l’amélioration du déficit du solde des transactions courantes.

Le déficit courant se réduirait de 11,8 % pour ressortir à 7.168,6 milliards de francs CFA en 2023, en raison du fléchissement du déficit de la balance des biens et services (-0,1 %) et, dans une moindre mesure, la légère hausse des entrées nettes au titre du revenu secondaire (+0,6 %)’’, écrivent les auteurs du rapport. Le déficit courant rapporté au PIB pourrait s’améliorer de 1,4 point de pourcentage pour ressortir à 6,0 % du PIB.

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