Fatou Jupiter Touré : « la femme doit refuser de se voir utiliser pour anéantir une autre femme… »

Son visage vous est certainement familier, c'est celui d'Assitan de la série "C’est la vie" ou de Léna Gaye si vous êtes fan de la série "Golden".

Fatou-Jupiter-Touré

Fatou Jupiter Touré, de son vrai nom, fait partie des actrices les plus suivie au Sénégal. Elle découvre le théâtre par "hasard" et ne tarit plus de passion pour les métiers du septième art. Aujourd’hui, actrice, réalisatrice et productrice, Fatou Jupiter est aussi très engagée socialement pour la cause féminine. [Entretien]

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Je suis Fatou Jupiter Touré, de nationalité sénégalaise et actrice.

Vous êtes beaucoup plus connue suite à votre rôle dans la série Golden. Qu’est ce qui vous a emmené dans le monde du cinéma ?

C’est vraiment par hasard que j’y suis arrivée. J’étais à l’université et je m’ennuyais beaucoup après les cours. Une amie m’a conviée à un atelier de théâtre, j’y étais allée juste pour découvrir et voir comment ça se passe. Je n’avais aucune intention derrière. Je me plaisais bien à l’idée d’y aller. Un jour, le metteur en scène m’a sommé de passer les auditions ou de ne plus revenir. C’est ainsi que j’ai basculé dans le théâtre. Pour le cinéma, j’ai d’abord fait un concours pour intégrer une école. Pour certains exercices, je jouais certaines scènes devant la caméra. J’ai passé des castings par le biais de l’école et à travers cela j’ai fait certaines publicités et certaines figurations. En somme, ce n’était pas du tout un choix. (Rires).

ADVERTISEMENT

Au-delà du cinéma, vous êtes une femme entreprenante. Quels sont vos domaines d’activité ?

Je suis réalisatrice de formation. J’ai fait l’école de cinéma. Je suis aussi diplômée en communication d’entreprise. En dehors du cinéma, quand il n’y a pas de tournage, je m’occupe de mon entreprise de communication qui œuvre dans l’institutionnel, l’évènementiel. Par contre, tout tourne autour du cinéma.

Votre principale passion ?

Je serai tentée de dire que c’est la création de projets. Je suis très imaginative. Œuvrer à impacter positivement, voir de quelle façon sur la question relative au genre créer une solidarité féminine. Car je suis convaincue que les femmes peuvent faire bouger les choses. Il y a quelques années, j'aurais pu dire que c’est le cinéma mais aujourd’hui c’est juste un moyen pour moi d’y arriver.

Le mois consacré aux femmes s’achève bientôt. Un message pour les femmes sénégalaises et celles dans le monde ?

Qu’elles ne cessent jamais de croire car ce monde compte beaucoup sur elles. Elles ont des responsabilités. Qu’elles ne se laissent pas décourager. Les difficultés sont inhérentes à la vie quotidienne et la particularité réside dans le fait qu’elles sont fortes et fragiles à la fois. Elles doivent croire en leurs forces et surtout avoir un esprit de solidarité. Elles doivent refuser de se voir utiliser pour « anéantir » une autre femme. Les choses changeront quand il y aura une prise de conscience globale de toutes ces choses.

ADVERTISEMENT

Témoin d'un événement? Contactez-nous directement sur nos réseaux sociaux ou via:

Email: temoin@pulse.sn

ADVERTISEMENT