Le "Xessal", une des principales causes des fausses couches

De plus en plus de jeunes dames rêvent d’avoir des enfants de teints clairs en utilisant la dépigmentation. Alors que se dépigmenter pendant la grossesse comporte d’énormes conséquences tant au moment de l’accouchement que sur la santé de l’enfant.

grossesse

Si, en temps normal, l’utilisation de produits dépigmentants comporte des risques pour la santé, les dangers sont multipliés lors d’une grossesse. En effet, la pratique comporte des risques, non seulement pour la femme enceinte, mais également pour le fœtus. Le principe est simple.

Les ingrédients éclaircissants passent dans le sang. L’utilisation de crèmes éclaircissantes contenant de l’hydroquinone, du mercure ou autres substances nocives peut causer de nombreuses maladies telles que l’insuffisance rénale, le diabète ou encore l’hypertension, parce que ces produits passent dans le sang.

Or, ce qui est dans le sang de la mère passe généralement dans celui du fœtus par le placenta. Il se peut donc que le fœtus emmagasine certaines substances qui peuvent avoir des conséquences sur son développement.

«Dans le cas de la dépigmentation, certaines études dénoncent des risques de fausses couches, d’un petit placenta, d’un poids faible et de malformations à la naissance», explique la dermatologue Fatimata Ly.

ADVERTISEMENT

Dans le cas où la mère a une peau très abîmée et affinée par l’utilisation de produits éclaircissants : il existe un risque de mauvaise cicatrisation voire de non cicatrisation, notamment en cas de césarienne. D’ailleurs, enchaîne la dermatologue, «d’autres études ont montré une fréquence élevée des infections génitales, comme la candidose, trichomonose chez les femmes pratiquant la dépigmentation volontaire ».

Et, pour la dermatologue, il faut que les politiques montent au créneau. «Il faut que les nouvelles autorités prennent leur responsabilité et assument le rôle de protection des citoyennes et des citoyens. Au-delà des citoyens sénégalais, c’est un combat panafricain, car c’est au niveau de l’Afrique subsaharienne que ce fléau est le plus fréquent», conclut la spécialiste.

ADVERTISEMENT

Témoin d'un événement? Contactez-nous directement sur nos réseaux sociaux ou via:

Email: temoin@pulse.sn

ADVERTISEMENT