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Culture : 7 figures de la lutte anti-racisme à travers le temps !

Des femmes et des hommes ont consacré une grande partie de leur vie à lutter contre le racisme
Protesters hold placards as they attend a demonstration in Parliament Square in central London on June 6, 2020, to show solidarity with the Black Lives Matter movement in the wake of the killing of George Floyd, an unarmed black man who died after a po...
Protesters hold placards as they attend a demonstration in Parliament Square in central London on June 6, 2020, to show solidarity with the Black Lives Matter movement in the wake of the killing of George Floyd, an unarmed black man who died after a po...

De l’esclavage, en passant par le Mouvement des Droits Civiques et plus récemment #blacklivesmatter, aux États-Unis ou en France, voyage dans le temps et l’espace avec les figures de la lutte contre le racisme d’hier et d’aujourd’hui. 

  • Harriet Tubman, la pionnière (1821 – 1913 )

Harriet Tubman est une abolitionniste et militante politique américaine dont on ne connaît pas exactement la date de naissance mais qui se situe quelque part autour de 1822. Née esclave, elle a réussi à s’échapper en 1849 de sa plantation du Maryland. Elle devient l’une des figures les plus célèbres du réseau d’activistes anti-esclavagiste, “le Chemin de fer clandestin”, créant des réseaux de cachettes et de “chemins”, pour que les esclaves puissent s’échapper à leur tour. D’un courage hors-norme, elle a été la première femme à diriger une expédition armée qui a permis de libérer plus de soixante-dix personnes esclaves, dont sa propre famille. 

  • Steve Biko, le militant anti-apartheid (1946 – 1977)

Moins célèbre que Nelson Mandela, Steve Biko, est un militant noir connu pour son action contre l’apartheid en Afrique du Sud, où il a co-fondé le mouvement de la conscience noire. Son action ? Promouvoir l’histoire positive de l’Afrique, dans un pays où les noirs étaient profondément discriminés et où l’apartheid imposait des lois strictes de séparation entre les noirs et les blancs.

Il cofonde le South African Students’ Organisation pour accompagner les étudiants noirs sur leur identité et leur histoire, avec l’idée que c’est aussi en gagnant confiance en sa culture qu’on peut gagner des forces dans la lutte. Il crée par la suite le Black Consciousness Movement. En août 1977, il est arrêté et torturé par la police sud-africaine. Il meurt à 31 ans en prison.

  • Malcolm X, la panthère noire (1925 -1965)

Né dans le Nebraska, Malcolm X a connu une jeunesse marquée par la pauvreté, la violence et le racisme. Il devient le porte-parole éloquent et charismatique des Black Panthers pendant le mouvement des droits civiques américains. 

Connu pour ses prises de positions plus radicales, il critique la non-violence de Martin Luther King Jr., et prône la légitime défense contre la violence policière et la violence raciste. Il est reconnu pour son éloquence et ses discours coups de poing. Malcolm X a pris une balle lors d’une fusillade en 1965 à l’occasion de ses discours à New York.

  • Martin Luther King, le pacifiste (1929-1968)

Doit-on encore présenter Martin Luther King ? Le discours “I have a dream” a été un moment clé dans la lutte anti-raciale (et de l’histoire de l’Humanité). Luther King Jr. était un pasteur baptiste américain et un leader de la lutte pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis. Né à Atlanta, en Géorgie, King a étudié la théologie et a commencé sa carrière en tant que pasteur en Alabama.

Il s’est rapidement impliqué dans le mouvement pour les droits civiques et a dirigé des campagnes de boycott et de désobéissance civile (boycotts des bus, grandes marches…) pour lutter contre la discrimination raciale. Une lutte qui a porté ses fruits car la plupart des droits pour lesquels il milite ont été votés avec le Civil Rights Act de 1964 et le Voting Rights Act de 1965.

  • Audre Lorde, la poètesse en action (1934 -1992) 

Audre Lorde s’est fait connaître pour ses poèmes d’un grande force. Lesbienne et militante, membre du Black Arts Movement, elle est une des premières à réfléchir sur les questions de l’intersectionnalité et utilise la poésie pour exprimer sa colère face aux inégalités raciales et sexistes. Loin de penser de l’art et de la poésie comme des “à-côtés” de la lutte, elle les considère comme centraux pour créer des émotions profondes qui ont le pouvoir de faire évoluer les mentalités. 

Du fait de ses identités multiples, elle incite son public à embrasser la force des différences et à les utiliser comme moteurs de changement.

Une citation : ”On ne détruit pas une maison avec les outils du maître.”

  • Assa Traoré (1985 – ) – La sœur en colère

Assa Traoré est une militante française des droits civiques, née en 1985 à Paris. Elle est la sœur d’Adama Traoré, un jeune homme noir tué par des policiers en 2016 lors de son arrestation. Assa Traoré s’est alors engagée dans la lutte contre les violences policières et le racisme en France et a fondé le comité « La vérité pour Adama » pour obtenir justice pour son frère et pour les victimes de violences policières en France. Elle a organisé de nombreuses manifestations et actions pour sensibiliser l’opinion publique et mettre en lumière les abus de pouvoir de la police. 

  • Rokhaya Diallo, la porte-parole contre le racisme (1978 – )

Rokhaya Diallo a de nombreuses cordes à son arc. Elle est à la fois militante anti-raciste française, réalisatrice et journaliste. Régulièrement interviewée par les médias pour son point de vue sur les sujets de société, elle est considérée comme une figure clé de la lutte antiraciste en France. Discriminée par sa couleur de peau, elle co-fonde en 2005 l’association Les Indivisibles, qui lutte contre le racisme et les stéréotypes, notamment dans les médias. 

En 2016, elle réalise le documentaire « Les Marches de la liberté » faisant le parallèle entre les marches du mouvement civique Américaine et le mouvement anti-raciste en France. Et 2018, elle crée le podcast Kiffe ta race avec Grace Ly, diffusé sur la plateforme Binge Audio.

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