Gala Chic et Glamour : le mea culpa des organisateurs, la colère du ministre de la Culture

Les organisateurs de la soirée Chic et Glamour de Mat'event avaient présenté des femmes dénudées, le samedi 10 décembre 2022, au King Fahd Palace.

Soirée Chic et Glamour au King Fahd Palace à Dakar

La prestation des artistes brésiliennes a choqué le public sénégalais et la Ummah islamique en particulier. Face au tollé, les initiateurs ont présenté leurs excuses « à toute personne heurtée ou blessée dans ses convictions religieuses ou morales, par cette partie du spectacle. »

« Ayant des convictions religieuses ancrées, nous n’avons aucune intention de nuire ou de pervertir les valeurs fondamentales de la société sénégalaise. Nous nous évertuerons dans le futur, à respecter la sensibilité de chacun. Nous tenons à préciser que les autres artistes invités (Safari, Bambaly Seck, Wally Seck, Monica, etc.), de même que l’animateur de la soirée Boubacar Diallo, ne sont en aucune manière liés aux prestations des danseuses brésiliennes », précisent-ils. Ils ajoutent : « la soirée s’est déroulée dans un cadre privé et bien encadré. Nous sommes disposés à vous rencontrer afin d’éclaircir des zones d’ombre qui pourraient subsister. Nous vous prions de recevoir, Monsieur, nos aimables salutations. »

Le coup de gueule du ministre Aliou Sow

Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique a réagi à l’affaire des danseuses brésiliennes. Aliou Sow parle « d’images dégradantes et contraires à nos mœurs qui ont ponctué la cérémonie du Gala Chic et Glamour ». Et devant une telle situation, «heurtant profondément nos valeurs culturelles, le ministre tient à porter à l'attention de l'opinion qu'il désapprouve et condamne fermement de telles dérives comportementales qui sont totalement en déphasage avec nos réalités sociétales ».

Aliou Sow informe les acteurs culturels et promoteurs d'évènements culturels que l'ouverture et la disponibilité du ministère à les accompagner et à soutenir leurs activités ne sauraient être une autorisation pour la promotion de contenus contraires à nos valeurs et croyances. « Dorénavant, tout bénéficiaire d'un appui financier et logistique du ministère, pour une activité culturelle, et tout promoteur d'un événement, dans un des lieux de diffusion relevant de la tutelle ou de la responsabilité du ministère, devra, au préalable, s'engager, par écrit, à ne pas exhiber ou promouvoir des images et attitudes contraires à nos valeurs, à nos mœurs et à nos réalités culturelles », précise-t-il.

ADVERTISEMENT

Il avertit que le non-respect d'une telle démarche entrainera la restitution des appuis reçus, sans préjudice des suites qui pourraient être apportées à cette situation en conformité avec les lois et règlements en vigueur.

ADVERTISEMENT

Témoin d'un événement? Contactez-nous directement sur nos réseaux sociaux ou via:

Email: temoin@pulse.sn

ADVERTISEMENT