En plus des sept structures membres du comités de pilotage, dont notamment l’APESS et le RBM, des représentants d’autres organisations d’éleveurs, d’institutions nationales et régionales, d’ONG nationales et internationales prennent part à cette rencontre qui se tient au centre forestier de recyclage de Thiès. Ils sont venus du Burkina Faso, du Cameroun, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, en plus des participants du Sénégal.
La Plateforme régionale multi-acteurs d’appui à la promotion du lait local en Afrique de l’Ouest et au Sahel a ouvert, mardi, pour trois jours, sa première conférence annuelle, qui sera l’occasion d’évaluer la première année de mise en œuvre de son plan d’actions triennal 2023-2025, selon l’APS.
Toute cette politique vise à « réduire la dépendance alimentaire en produits laitiers et surtout à exploiter au mieux le potentiel de cette région », qui s’étend du Tchad à la Mauritanie, pour un cheptel de 515 millions de têtes. La viande et le lait n’y sont « pas suffisamment exploités », a relevé Bio Goura Soulé, assistant technique à Direction de l’agriculture et du développement rural de la Cedeao. Cette initiative envisage de porter la production actuelle de lait dans la zone de six milliards de litres environ par an à 10 milliards de litres à l’horizon 2030.
Un déficit de 1.400 milliards de FCA est noté dans les échanges entre l’Afrique de l’Ouest et le reste du monde, concernant le lait, selon Aliou Samba Sow, qui représentait le comité de pilotage de la Plateforme.
Pour Famara Sarr qui présidait l’ouverture de la rencontre, au nom du ministre de l’Elevage et des Productions animales, le Sénégal a mis en place des fermes, des laiteries, l’appui à la commercialisation du lait, l’achat de matériel frigorifique, de collecte et de transformation, mais aussi du matériel de culture fourragère. La logistique pour collecter et distribuer le lait. Le Sénégal produit 280,8 millions de litres de lait par an, dont à peu près 10% sont transformés et distribués sur le marché, a dit M. Sarr.
« Jusqu’à présent nous dépendons fortement des importations qui couvrent plus de 53% de nos besoins en lait », a-t-il poursuivi, en signalant que « l’Etat est en train de tout faire pour inverser cette tendance », à travers ses programmes déjà en place et ceux à venir, comme le Programme national de développement intégré de l’élevage et le Projet de résilience de l’alimentation en Afrique de l’Ouest.
La filière lait est confrontée à beaucoup de difficultés en Afrique de l’Ouest, a-t-il dit. Elles sont liées à l’alimentation, en raison de la saisonnalité de la disponibilité du pâturage. Pendant ce temps les populations utilisent le lait en poudre réengraissé avec des matières grasses végétale, avec tous les problèmes de santé que cela leur pose et le manque à gagner pour les éleveurs locaux.