Complot, Morts durant les manifestations : Sonko renvoie la patate à Macky Sall et dresse sa liste d'exigences

Au moins 10 morts sont à déplorer durant de violentes protestations qui ont lieu au Sénégal depuis le début du mois de mars.

OUSMANE SONKO DECLARATION

Le leader du PASTEF, Ousmane Sonko, a pris la parole, ce lundi, au terme de se garde-à-vue et de son audition par le doyen des juges sur l'affaire qui l'oppose à Adji Sarr, une employée d'un salon de beauté qui l'accuse de viols et menaces de mort. Sonko, qui déplore les pertes en vies humaines, désigne "Macky Sall" et ses complices comme responsables des dommages occasionnés par cette situation. Quand bien même, l'opposant appelle, au nom de la démocratie, à l'apaisement des tensions et au respect de la constitution : "que personne n'aille le déloger du palais où il s'est reclus, esseulé, car cela n'est pas bon pour le pays", a déclaré l'homme politique.

En outre, l'opposant a dressé une liste d'une dizaine d'exigences à l'endroit du Président Macky Sall :

  • Une réparation pour les familles des victimes, ainsi que les blessés civils comme militaires;
  • Une enquête indépendantes pour élucider des "crimes contre l'humanité" durant les récentes manifestations;
  • La libération immédiate de plus de cent prisonniers politiques victimes de "kidnapping";
  • La mise en place de mesures pour arrêter la persécution des opposants
  • La traque, l'arrestation et la livraison à la justice des milices de Macky Sall, qui ont infiltré les populations, et leurs commanditaires;
  • La création des conditions de transparence pour l'organisation des élections (locales, législatives, et présidentielle) chapeautée par une autorité consensuelle;
  • Le limogeage du ministre de l'Intérieur Antoine Félix Diome;
  • La restitution des droits civiques illégalement confisqués de Khalifa Sall et Karim Meïssa Wade;
  • Une déclaration publique et sans ambiguïté pour renoncer à un troisième mandat illégitime et anticonstitutionnel;

En outre, Ousmane Sonko qui appelle la jeunesse à continuer le combat jusqu'à l'élection présidentielle de 2024, recommande au peuple de choisir deux jours par semaine pour manifester et exiger l'application des exigences sus citées.

Par ailleurs, il requiert du président Macky Sall, de mettre fin à la boulimie foncière, la prévarication, l'instrumentalisation de l'appareil d'Etat, entre autres.

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Le leader de PASTEF termine son discours par un appel à la Casamance à déposer les armes dans les six mois à venir et à aider à l'identification des emplacements des mines anti-personnelles, pour qu'ensuite des opérations de déminage soient lancées pour refaire de la Casamance le grenier du Sénégal qu'il doit être.

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