Falla Fleur : cette liberté qu'elle n’aurait pas dû perdre

Falla Fleur est donc libre. Elle devait être libérée depuis plus d'une dizaine de jours si l’administration pénitentiaire n'avait pas jugé nécessaire de lui « coller un autre motif ». Elle serait, selon elle l'auteure de « tentative de sortie irrégulière de correspondances ».

Falla fleur

C'est pourquoi le juge l'a retenue en prison plus d'une dizaine de jours après avoir purgé une peine de 3 mois de prison. Elle était poursuivie pour les faits « d’actes de nature à compromettre la sécurité publique et les lois du pays, provocation directe à un attroupement non armé et non suivi d’effet ».

Beaucoup se réjouissent de cette liberté retrouvée qu’elle n’aurait jamais dû perdre. Des mois de privations que cette juriste de formation aurait pu consacrer à des choses concrètes et utiles pour la société. Hélas, le pouvoir a décidé de faire du Sénégal une prison à ciel ouvert.

Plus de 1000 personnes dans des prisons qui refusent du monde. Beaucoup de jeunes inoffensifs comme Falla. Ils sont -pour la plupart du temps- juste victimes de leur besoin de liberté d’expression, de leur liberté tout courte et cet engagement politique et citoyen qui ne saurait être synonyme de crime dans un Etat de droit.

Nous assistons à de terribles moments de l'histoire du Sénégal. Ces emprisonnements à tout-va sont une véritable négation à la démocratie. Ceux qui le font ne se rendent pas compte que c'est contre-productif. Ça ne fait qu'attiser la colère et renforcer l’engagement des victimes, de leurs proches... Et si les autorités pouvaient être plus réfléchies, moins passionnées.

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