Burkina: le procès sur l'affaire Thomas Sankara a démarré

L’heure du procès a enfin sonné. Plus de trois décennies après l’assassinat du président burkinabè, le 15 octobre 1987, les audiences démarrent devant le tribunal militaire de Ouagadougou.

Boys stand next to the grave of former president Thomas Sankara in Ouagadougou, Burkina Faso, November 25, 2014. REUTERS/Joe Penney

L’homme qui a la lourde charge de présider les audiences de ce procès historique est Urbain Méda. S’il sera assisté de militaires, lui est un civil.

Quatorze personnes sont inculpées. Mais douze personnes comparaitront. Blaise Compaoré, l’ex -président burkinabè en exil en Côte d’Ivoire et son ancien chef de la sécurité Hyacinthe Kafando ne seront pas présent à l’audience. Une liste d’une soixantaine de témoins figure dans le dossier.

Des mesures exceptionnelles de sécurité ont été prises pour le bon déroulement de ce procès historique.

Toute personne désirant accéder à la salle d’audience devra passer par un dispositif de fouille. Tous les appareils électroniques, c’est-à-dire les téléphones-portables, les appareils photos ou tout dispositif d’enregistrement, y sont interdits. Les tenues, banderoles et pancartes à l’effigie des accusés ou des victimes sont interdites à l’extérieur et à l’intérieur de la salle d’audience.

Arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 1983, Thomas Sankara a été tué avec douze de ses compagnons par un commando lors d'une réunion au siège du Conseil national de la révolution (CNR) à Ouagadougou. Il avait 37 ans.

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Parmi les quatorze accusés figure aussi le général Gilbert Diendéré, 61 ans, un des principaux chefs de l'armée lors du putsch de 1987.

Devenu ensuite chef d'état-major particulier du président Compaoré, le général Diendéré purge déjà au Burkina une peine de 20 ans de prison pour une tentative de coup d'Etat en 2015.

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