Après des mois de campagne tumultueux, les Américains ont tranché en se rendant aux urnes ce mardi 5 novembre. Donald Trump a été élu 47e président des États-Unis et accède pour la deuxième fois de l'histoire à la Maison Blanche après son premier mandat de 2017 à 2021. Il succédera au démocrate Joe Biden, qui s'était retiré de la course au profit de sa vice-présidente Kamala Harris, en janvier prochain.
Le milliardaire républicain a franchi la barre des 270 grands électeurs nécessaires à la victoire, et a d'ores et déjà recueilli plus de 70 millions de suffrages.
Pour rappel, aux États-Unis, le suffrage étant indirect, le vote populaire qui a eu lieu ce 5 novembre avait pour but de désigner les grands électeurs qui seront chargés de désigner le nouveau chef d'État le 17 décembre prochain. Pour remporter l'élection, il fallait obtenir au moins 270 grands électeurs sur les 538 que compte le collège électoral.
"Une victoire politique jamais vue"
En tête dès le début du dépouillement du scrutin, Donald Trump n'a fait que conforter son avance face à son adversaire démocrate en enchaînant les victoires dans les États-clés. Alors qu'il touchait la présidence du bout du doigt, le septuagénaire a remercié ses partisans depuis Palm Beach en Floride dans la nuit de ce mardi 5 au mercredi 6 novembre pour l'avoir "élu 45e et 47e président des États-Unis". Il a parlé d'une "victoire politique jamais vue" dans le pays.
Donald Trump peut de plus être rassuré par la majorité obtenue par les républicains au Sénat lors des élections de ce mardi 5 novembre. Le contrôle par son parti de la chambre haute du Congrès lui indique qu'il pourra mettre en oeuvre son programme sans entrave. D'autant plus, si la Chambre des représentants -qui était déjà acquise aux républicains contrairement au Sénat- reste également dans leur giron. Les dépouillements sont encore en cours à ce stade.
Un camouflet pour les démocrates
La victoire de Donald Trump est un camouflet pour Kamala Harris, qui s'est débattue pour tenter de sauver la course démocrate en seulement une centaine de jours, après avoir succédé à Joe Biden, vieillissant.
Née d'un père jamaïcain et d'une mère indienne, elle a misé sur un message de protection de la démocratie du droit à l'avortement, destiné aux femmes comme aux républicains modérés, elle n'a pas réussi à convaincre.
Les électeurs américains ont préféré renvoyer à la plus haute strate du pouvoir le tribun populiste, condamné au pénal et visé par de nombreuses poursuites, dont le premier mandat avait entraîné le pays et le monde entier dans une suite ininterrompue de convulsions.
Comme en 2016 et en 2020, il s'est présenté comme un candidat antisystème et proche du peuple, seul capable de sauver un pays ravagé selon lui par les migrants et une inflation galopante. Portée par deux tentatives d'assassinat ratées, sa confiance débordante a payé.