Selon un rapport de l'ONU publié jeudi, un quart de la population de Gaza "meurt de faim" en raison de l'entrée de quantités "terriblement insuffisantes" de nourriture dans le territoire depuis le 7 octobre. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme a réclamé à Israël l'ouverture d'une enquête sur "la possible commission d'un crime de guerre" par ses forces armées à Gaza, rapporte France 24.
Plus d'un demi-million de personnes à Gaza, soit un quart de la population, "meurent de faim" en raison du manque d'acheminement de nourriture dans le territoire, selon un nouveau rapport de l'ONU.
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"Nous avertissons depuis des semaines qu'avec de telles privations et destructions, chaque jour qui passe ne fera qu'apporter plus de faim, de maladie et de désespoir à la population de Gaza", a réagi sur X le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths. "La guerre doit cesser."
Ce rapport met en évidence la crise humanitaire qui sévit à Gaza après plus de dix semaines de bombardements et de combats incessants. La crise de la faim y est encore plus importante que les quasi-famines en Afghanistan et au Yémen de ces dernières années, selon les chiffres du rapport.
L'armée israélienne assure avoir tué "plus de 2.000" terroristes dans la bande de Gaza depuis le 1er décembre. Jeudi, elle a bombardé intensément le territoire, avec 230 frappes en 24 heures, essentiellement concentrées sur le sud de l'enclave.
L'une d'elles a notamment ciblé le côté palestinien du point de passage de Kerem Shalom, faisant quatre morts et interrompant les activités des agences onusiennes pour acheminer l'aide humanitaire via cette route, récemment rouverte par Israël.
Plus de deux mois de bombardements israéliens par air, mer et terre ont fait au moins 20.000 morts - majoritairement des femmes et des enfants - à Gaza selon le Hamas, détruit des quartiers entiers et déplacé 1,9 million de personnes, soit 85% de la population, d'après l'ONU.