Le Burkina s’enfonce dans la bêtise des hommes sans foi qui imposent leur folie et agissent à leur guise pour vouloir régenter le monde. Ils ne luttent pas pour l’islam, ils ne sont pas là pour une quelconque cause. Ils sont juste des bandits qui profitent du déficit sécuritaire pour satisfaire des besoins abjects. Une semaine avec ce massacre, six soldats et 34 Volontaires pour la défense de la patrie (Vdp, supplétifs civils de l'armée) ont été tués lors d'une attaque terroriste. Le Capitaine Ibrahima Traoré doit être dans l’embarras. Il doit être conscient que la crise sécuritaire et sa gestion ténébreuse ont eu raison de ses devanciers. L’échec face aux brigands impitoyables n’a fait qu’exacerber une impopularité grandissante qui a abouti respectivement à la chute de Kaboré et de Damiba.
60, 80, 100 civils ou peut-être plus de 100 personnes ont été tuées jeudi dans le nord du Burkina Faso. C’est d’autant plus cruel qu'elles ont été victimes d’individus en tenue de l'armée.
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Le président de la Transition doit vite rassurer en évitant les massacres qui se multiplient. Si après 7 mois au pouvoir, c’est le statu quo, il y a des raisons de s’alarmer. On peut même soutenir que les choses vont de mal en pis. Il faut du sérieux et moins de populisme. La gestion d’un pays va au-delà de la témérité, du simple volontarisme et d'un nationalisme de mauvais aloi.
Le Burkina qui pensait retrouver le chemin du développement et de la démocratie après la chute de Blaise Compaoré, se cogne à la dure réalité d’un contexte régional dont le contrôle a complètement échappé aux gouvernants qui se succèdent. C'est un État failli, détruit, humilié.