Cent-dix ans après le naufrage du Titanic, de nouvelles hypothèses sur le déroulement du drame apparaissent. Un phénomène optique pourrait être à l’origine de la catastrophe. C’est ce qu’on peut lire dans une enquête menée par Météo-France et publiée sur son site Internet ce mercredi.
La météo aurait joué un rôle plus qu'important dans le naufrage du Titanic, c'est ce que révèle une étude réalisée par Météo-France, 110 ans après le drame.
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Parti de Southampton au Royaume-Uni pour rejoindre New York, le Titanic a heurté un iceberg dans la nuit du 14 au 15 avril 1912 au large du Grand Banc de Terre-Neuve. Surnommé l’« Insubmersible », le paquebot va couler en quelques heures, faisant 1.500 victimes. Les défaillances humaines, le manque de canots de sauvetage et les problèmes de cloisonnement du navire ont notamment causé la perte du bateau. Mais on peut aussi incriminer la météo, selon Météo-France.
Une météo calme
En cette année 1912, le printemps est bien avancé. Cela repousse « vers le sud la limite des glaces de printemps et augmente le risque de collision » précise Météo-France. Mais côté conditions climatiques, « la météo est calme, pas de brume, pas de vent, pas de vagues ». Cela signifie aussi qu’en l’absence de vagues et d’écumes aux abords des icebergs, les blocs de glace sont moins facilement détectables par une nuit sans lune.
Un mirage supérieur
Cependant, Météo-France fait une autre hypothèse, celle d’un mirage supérieur (aussi appelé mirage froid) qui est fréquent dans cette partie de l’océan. « La lumière issue d’un objet en surface s’incurve et rebondit sur la couche d’air chaud située en hauteur » nous explique-t-on. En résumé, l’observateur a l’illusion que l’horizon est surélevé, « surtout la nuit où la bande de mirage sera plus sombre et moins différentiable de l’océan ». L’iceberg aurait été masqué par le phénomène. Cette hypothèse avait déjà été avancée par la Royal Meteorological Society dans une étude publiée en 2019.
La question se pose tout de même de savoir comment l’équipage a pu manquer un iceberg haut de 30 m alors qu’en observant la mer en passerelle, la vue porte à 15 km ? Il n’y aurait pas eu de brouillard cette nuit-là. Pourtant, les timoniers et certains passagers indiquent avoir observé de la brume. Ce pourrait être l’expression du phénomène de « mer qui fume », consécutif d’un air froid qui rencontre « une mer relativement plus chaude ».