Ces images n’ont pas plu aux autorités militaires maliennes qui se sont empressées de les démentir, alors que celles-ci continuent de nier, contre toutes évidences, la présence de soldats russes opérant aux côtés de l’armée malienne.
C'est une image inhabituelle : celle du drapeau du groupe russe Wagner, installé sur le fort de la ville de Kidal. Elle date de ce mercredi 22 novembre, après donc la reprise de la ville en milieu de mois par les forces militaires maliennes, aidées des mercenaires russes.
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Pour le politologue et analyste des questions sécuritaires Abdoul Karim Saidou, cette action de Wagner pourrait être interprétée comme une volonté de Wagner d'affirmer sa présence et de montrer son importance au Mali. Il s'exprimait sur les ondes de la DW ce vendredi 24 novembre.
L'existence d'un charnier ?
Les insurgés touareg ont formellement démenti l'existence d'un charnier que l'armée malienne a affirmé avoir découvert la semaine dernière à Kidal. Ces "allégations", "évidemment montées de toutes pièces", sont "une pure diversion manifestement destinée à masquer les horribles massacres commis par le duo terroriste Wagner-FAMA (forces armées maliennes)", écrivent les séparatistes dans un communiqué.
L'armée malienne a affirmé avoir découvert ce charnier le 16 novembre lors d'opérations de sécurisation. "Ce charnier rappelle les atrocités commises par les terroristes sans foi ni loi", a affirmé l'armée, sans plus de précisions. Après huit ans d'accalmie, les hostilités ont repris en août dans le nord du Mali entre les forces régulières et les séparatistes.