Le parquet de Ziguinchor a accédé à la demande de la famille d’Idrissa Goudiaby. Le procureur vient d’autoriser l’inhumation du taximan tué lors des manifestations du 17 juin 2022. La famille s’était opposée à une troisième autopsie, tel que requis par Pape Ismaela Diallo, le procureur de la région de Ziguinchor pour édifier sur les causes de la mort. Elle a exprimé, par le biais, de leur avocat le souhait d’enterrer Idrissa Goudiaby, mort depuis 41 jours. La famille a ainsi exigé la restitution du corps du défunt pour procéder à son inhumation selon les rites musulmans. Une première autopsie indiquait une mort causée par « un objet contendant » ou « tranchant ». Une contre-expertise, effectuée à la demande de la famille, concluaient à une mort par arme à feu. La famille reste convaincue que la victime a été tuée par balles.
Le procureur de Ziguinchor renonce à une troisième autopsie de Idrissa Goudiaby.
Les détails de la contre-expertise qui révèle que les lésions présentées par Goudiaby sont compatibles avec une mort violente par arme à feu avec orifice d’entrée endo-buccal commissural droite et orifice de sortie massétéro-parotidien droit responsable d’un choc hémorragique et du décès.
Les médecins légistes sont allés plus loin dans leurs constatations. « La réalisation d’un masque facial montre un orifice d’entrée endobuccal et un orifice de sortie massétéro parotidien droit avec fracas de la mandibule droite et projection postérieure des fragments osseux ».
Selon les toubibs, ces constatations sont compatibles avec une « plaie par arme à feu de gros calibre, tirée à distance (exlcure bout portant et bout touchant), à direction antéro-postérieure, à orifice d’entrée endobuccal droit et orifice de sortie massétéro-parotidien ipsilatéral. »
