« La profession est agressée par les non professionnels qui, sous le couvert de la liberté de la presse, charrient les contre-valeurs. C’est d’abord un travail des professionnels de la presse afin d’assainir leur secteur, de l’organiser davantage », a-t-il déclaré lors dans sa prise de parole.
Présidant l’ouverture officielle de la huitième Assemblée générale de la plateforme des régulateurs de l’audiovisuel des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) élargie à la Guinée, le chef de l’Etat Macky Sall a appelé les professionnels des médias à « assainir » le secteur de la presse.
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« La liberté est une donnée majeure qui explique l’histoire des sociétés humaines. Au-delà des aspects légaux et réglementaires, il ne saurait y avoir de liberté sans responsabilité. Il ne peut y avoir de droit illimité ou de liberté absolue. Rien ne peut justifier l’injure, la calomnie, l’appel à la violence et l’incitation à la haine. Ces faits constituent le plus grand ennemi de l’homme », a-t-il notamment insisté. Et d’ajouter : « les autres corps ont des ordres. Tout le monde ne peut pas s’ériger en professionnels des médias alors que vous parlez à des milliers de personnes, voire des millions. Sans qualification, il n’y a rien de plus dangereux pour la société. Il y a la nécessité d’avoir une régulation ».
Le Président Macky Sall de préciser, par ailleurs, que la régulation ne peut être synonyme de censure, non sans indiquer qu’«aucune catégorie socio-professionnelle n’est au-dessus des droits et libertés ».
Il reconnaît, par ailleurs, que le secteur des médias fait face à « un problème plus complexe découlant des réseaux sociaux, des fake news et de toutes les formes de cybercriminalité y compris le terrorisme qui utilise les même outils ».
A noter que les travaux de cette Assemblée vont se poursuivre jusqu’à vendredi sous l’égide du Conseil national de régulation de l’audiovisuel du Sénégal (Cnra).