Les séances plénières du marathon budgétaire sont ouvertes, jeudi, à l’Assemblée nationale. Le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, en compagnie de ses collègues Amadou Hott, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, et Samba Sy, en charge du Travail, du Dialogue social et des Relatons avec les institutions, a donné le ton pour défendre le projet de Loi de finances pour l’année 2021.
Abdoulaye Daouda Diallo a ouvert les séances plénières du marathon budgétaire, à l’Assemblée nationale.
Lire Aussi
L’ordre du jour appelle les considérations générales du projet de Loi des finances 2021. Lequel est arrêté à 4 589,15 milliards, contre 4 215,2 milliards F CFA, lors du précédent exercice, soit une hausse de 373,95 milliards en valeur absolue et de 8,9% en valeur relative.
Le budget de 4 589, 15 milliards est composé de 3 225,9 milliards F CFA en recettes et 3 969, 9 milliards en dépenses, soit en valeur absolue, un déficit budgétaire de 743,9 milliards F CFA.
En réponse aux impacts de la crise sanitaire, le budget se résume au triptyque : subir, résister et relancer. Ce, par les perspectives de sortie de la période endémique de la Covid-19 avec ses répercussions sur l’activité économique en 2021 initiée à travers les importants programmes de développement qui devraient être revus dans le PAP 2A 2021-2023. Aussi, la mise en œuvre de ce PAP 2A correspond-il au projet de budget 2021. Pour lequel, tenant compte de certaines leçons tirées de la pandémie, le chef de l’État, Macky Sall, a déterminé les contours : renforcement de la souveraineté alimentaire, amélioration de la couverture sanitaire et développement de la capacité industrielle du pays.
Le PAP 2A, afin d’accompagner les secteurs formel et informel, prévoit des lignes de financement de 300 milliards F CFA, avec des garanties de l’État, dont des taux d’intérêt ne dépassant pas 5,5%.
Par ailleurs, le PLFI accorde une place "prépondérante" à la sécurité avec la mise en œuvre du plan Gaïndé, la poursuite des investissements sur le secteur de la santé (infrastructures et relèvement des plateaux techniques), la phase 2 du Train express régional (TER), le projet de stade du Sénégal, la consolidation des bourses familiales, entre autres.
S’agissant des inquiétudes soulevées en commission sur la hausse constante de la dette, Abdoulaye Daouda Diallo s’est voulu rassurant, arguant que la dette augmente régulièrement pour tout pays non exportateur net de pétrole puisqu’obligé de financer son développement à travers notamment l’emprunt.