La parlementaire Mariétou Dieng, membre de Rewmi, a décidé de quitter le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, dans la foulée de la rupture entre son mentor, par ailleurs ex-président du CESE, et le chef de l’Etat. Dans une lettre adressée au Président du groupe parlementaire BBY, Oumar Youm, la député rewmiste présente de fait sa démission de la majorité.
Le divorce consommé entre le Président Macky Sall et le patron de Rewmi Idrissa Seck risque de mettre sérieusement en danger la majorité toute relative de la coalition Benno Bokk Yaakaar à l’Assemblée nationale. Pour cause, la députée Mariétou Dieng, membre de Rewmi, a décidé de quitter le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar. Conséquence : de 83 députés, celui-ci est aujourd’hui à 82 députés.
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Et de relever dans sa lettre : « Idrissa Seck, Président du parti Rewmi, mon leader politique vient de déclarer sa candidature à la prochaine élection présidentielle de février 2024 avec comme conséquence immédiate la sortie du parti Rewmi de la coalition BBY. Il est alors logique sur décision de mon parti et de moi-même de me retirer du groupe parlementaire de BBY de cette 14ème législature. Je deviens ainsi une députée non inscrite ».
Dans la foulée, la député Mariétou Dieng dira : « Je rappelle à tous qu’en tant que fidèle militante, responsable à Keur Massar, 5ème Vice-Présidente du parti Rewmi, je soutiendrai toutes les décisions de mon parti. Pour les travaux à l’Assemblée Nationale comme ce fut le cas jusqu’à maintenant, mon action sera guidée par une seule boussole : l’intérêt vital du peuple Sénégalais ».
Cette sortie de la parlementaire de Rewmi du groupe Benno Bokk Yaakaar a pour conséquence immédiate de secouer durement la majorité toute relative de la coalition présidentielle. Pour cause, le Groupe parlementaire BBY qui comptait 83 députés et détenait la majorité absolue parmi les 165 parlementaires de la 14ème législature perd provisoirement le député de plus qui lui assurait cette mainmise sur l’hémicycle. Le choix du parti Rewmi, dirigé par Idrissa Seck, était donc essentiel dans la balance pour le contrôle de la majorité du pouvoir à l’Assemblée nationale.