Car, il est clair que si le leader de Pastef n’avait pas étalé toute « sa » vérité devant les Sénégalais, il serait plus facile pour les accusateurs d'enfoncer un accusé frileux dépassé par les événements. C'est en homme politique déterminé qu’il était apparu. Et il doit son salut à la grande mobilisation à Dakar et partout, de Sénégalais qui étaient convaincus par son discours. C’était aussi dans un contexte de crise liée à la Covid-19 et à cette idée bien ancrée selon laquelle Macky Sall a pour seule ambition de réduire l’opposition à sa plus simple expression, pour reprendre son expression…malheureuse prononcée au début de son premier mandat.
C'est devenu classique. Une ritournelle. Une habitude. Ousmane Sonko fait une déclaration à chaque fois qu'il en sent la nécessité. En février-mars 2021, une telle option communicationnelle l'a sauvé du rouleau compresseur d'un État qui avait tout mis en œuvre pour que la justice s'abatte sur lui.
Domicile d'Ousmane Sonko à Dakar
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De mars 2021 à octobre 2022, le déroulement des événements montre clairement que l’opposition a été revigorée au moment où le pouvoir traverse une mauvaise passe. Les locales et les législatives dernières illustrent assez un tel constat. Aujourd’hui encore, il va être difficile de renverser la tendance. La débauche d’énergie de ces derniers jours pour mobiliser des forces de l’ordre pour une simple audition d’un opposant cache mal une paranoïa indigne d’un État responsable.
C’est heureux que Sonko le principal concerné appelle au calme et demande à ses partisans de renoncer à toutes manifestations. Sera-t-il entendu ? La réponse à cette question sera connue dans quelques heures. On souhaite vivement qu’elle soit affirmative. Et que la paix règne.
