Deux jours après le verdict de la Cour suprême a cassé, le 17 novembre dernier, la décision du président du Tribunal d’instance de Ziguinchor ordonnant la réintégration de Ousmane Sonko dans le fichier électoral, l’ex-Pastef a désigné Bassirou Diomaye Faye comme plan B en perspective de la présidentielle 2024.
La désignation de Bassirou Diomaye Faye comme plan B du Parti ex-Pastef à la Présidentielle de 2024 ne semble pas faire l’unanimité. Les uns saluent le choix du numéro 2, tandis que d'autres craignent un nouveau marathon judiciaire qui va s'ajouter à son emprisonnement. Les Sénégalais donnent leur avis sur la question !
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L’expert électoral Ndiaga Sylla a analysé les implications légales de cette situation, soulignant que, bien que dissous, le parti peut toujours présenter des candidats, mais sous certaines conditions. Sa candidature sera-t-elle retenue ? Le Conseil constitutionnel répondra à cette question le 20 janvier prochain, date de la proclamation de la liste des candidats retenus pour la Présidentielle. En attendant, toute Coalition légalement constituée peut porter sa candidature, selon l’expert électoral, Ndiaga Sylla. Selon lui, « l’essentiel est que la Coalition doit être formée par, au moins, deux Partis légalement constitués ».
Et légalement, ajoute-t-il, il pourra mener ses activités de campagne électorale en vertu du principe de l’égalité entre les candidats. A l’en croire, « il va de soi qu’un Parti politique dissous n’a pas capacité à investir un candidat. Toutefois, la dissolution d’un Parti politique n’entraîne pas la déchéance électorale de ses responsables et membres. Ni la Loi n° 81-17 du 6 mai 1981 relative aux Partis politiques, modifiée, ni le Code des obligations civiles et commerciales (Cocc), ni le Code électoral ne stipulent l’interdiction de se présenter à une élection. En matière de dissolution, la loi régissant les partis politiques fait un seul renvoi relatif à la liquidation des biens conformément à l’article 817 du COCC"