L'homme ébahi, manifestement surpris n'avait pas voulu dire quelque chose aux soldats qui tenaient à montrer à l’opinion guinéenne et internationale que rien de mal n'est arrivé au déchu.
Hier c’était l’anniversaire de la chute d’Alpha Condé. Le 5 septembre 2021, des militaires ont envahi son palais de Conakry pour « prendre » le vieux président et l'acheminer dans un camp militaire.
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« Dites-nous si on vous a touché un seul de tes cheveux », insistent les putschistes. Condé de marbre, garde bien sûr son calme apparemment dépassé par la situation. Pourtant, s’il réfléchit bien, il se rendrait compte qu’il est victime de ses propres turpitudes.
Au terme de ses deux mandats, à la suite d’une gouvernance approximative, de beaucoup de dégâts, de déceptions et de violations flagrantes de principes soutenus et bien défendus, il a tenté le diable pour déposer une troisième candidature de trop.
Têtu comme un mule, il a tout fait pour être réélu une troisième fois en dépit de la forte opposition, des manifestations monstres. Beaucoup de morts sur la route qui a mené au troisième mandat. Des déchirures, des blessures, des victimes innocentes, du sang.
Que de larmes ! Alpha Condé manifestement aveuglé par le pouvoir, grisé et rendu complètement dingue, avait pensé que la force pouvait triompher sur la raison. Le 5 septembre 2021, il s’est heurté à la dure réalité.
La vanité d’une vie politique qui peut basculer du jour au lendemain. A Tout moment ! Aujourd’hui, il passe des jours difficiles en Turquie. On l’a aperçu sur son lit d’hôpital allongé. Dans les vipes.
La photo est virale comme celles de son arrestation. Terrible destin d’un opposant historique qui avait en bandoulière des idéaux démocratiques de grande importance et qui a fini dans les poubelles de l’histoire.