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Cour des comptes : la fuite en avant de IMF et les possibilités qui s'offrent à Macky

 Interrogé sur le rapport de la Cour des comptes, le Garde des Sceaux a éludé la question. Le président de la République, lui, a trois possibilités pour prendre une décision.
Ismaila Madior Fall-Macky-Sall-porjets-32-cabinets
Ismaila Madior Fall-Macky-Sall-porjets-32-cabinets

Le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, qui a présidé hier la cérémonie de la Conférence annuelle des chefs de Parquet, a refusé de se prononcer sur le dernier rapport explosif de la Cour des Comptes sur la gestion des fonds du Force Covid-19, qui a mis à nu plusieurs irrégularités. «Pas de questions, prochaine fois… inchallah», élude le Garde des sceaux. L’insistance des journalistes ne le fera pas changer d’avis. Il a préféré lister les lourdeurs qui pèsent sur le secteur de la Justice. Il s’agit, dit-il, "des longues détentions préventives, le recours fréquent aux mandats de dépôt, le surpeuplement carcéral, des dossiers en attente de règlement. Il y a aussi la lutte contre le terrorisme, la traite des personnes, les blanchiments de capitaux."

 Les trois choix de Macky

Me Doudou Ndoye, ex ministre de la Justice, explique, dans un entretien avec L'OBSERVATEUR que trois possibilités s’offrent au chef de l’Etat. Soit le chef de l'Etat classe le dossier. "Il peut dire: ce que vous venez de décrire contre untel ne me semble pas suffisant pour poursuivre l'intéressé donc, je classe le dossier'', a expliqué Me Ndoye.

Le chef de l'Etat peut faire autre chose : il peut découvrir que le rapport est bon, mais qu'un tel n'a fait qu'une faute budgétaire, il décide alors de le faire poursuivre devant la juridiction qui juge les fautes budgétaires. Cela ne veut pas dire qu'un tel a volé.

La troisième possibilité est que le chef de l'Etat découvre que les accusations de vol sur deniers publics sont étayées, il dit alors au ministre de la Justice d'ouvrir des poursuites pénales contre cet untel.

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