Demain jeudi. Une affaire au long cours inhérente au refus de la Direction générale des élections de donner ses fiches de parrainage au leader de Pastef refusant de suivre l'invite de la Commission Électorale Nationale Automne (Cena). La Cour suprême avait cassé et annulé la décision du tribunal de Ziguinchor du 12 octobre qui avait donné raison à Sonko. Et elle l’a renvoyée au tribunal hors classe de Dakar pour qu'elle statue.
La balle était entre les « mains » du tribunal d’instance hors classe de Dakar. Il s'est penché sur la demande d’annulation de la radiation d’Ousmane Sonko en vue de sa réintégration sur les listes électorales. L’affaire est mise en délibéré le 12 décembre 2023.
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Si ce contentieux intrigue et tient en haleine le pays, c’est qu’il concerne l’opposant le plus haut placé depuis qu’il est arrivé troisième à la présidentielle de 2019, depuis que le deuxième Idrissa Seck a rallié le camp du pouvoir, depuis les accusations de viol suivies de fortes manifestations et de morts, depuis les élections locales ensuite législatives qui ont consacré son statut de leader de l’opposition.
Aujourd’hui, même en prison, il continue d’alimenter la chronique. Le pouvoir a réglé le « cas Sonko » à moitié. Il reste entier. Sa popularité reste intacte. Macky et les siens en sont conscients. Les choses sont si simples. Le pouvoir ne veut pas que son principal opposant soit candidat à la prochaine présidentielle face à un candidat choisi tardivement et qui traine des handicaps. Et la fin justifie les moyens. Et puis, en Afrique plus qu'ailleurs, ce que pouvoir veut, "Dieu" le veut. Pour un moment. Oui, juste pour un moment.