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La marche du Mouvement Y en a marre prévue ce vendredi a été interdite. Même rengaine.
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L'autorité invoque des risques de troubles à l'ordre public, entrave à la libre circulation des personnes et des biens. Une maldonne : en démocratie, les manifestations pacifiques ne doivent pas être interdites. Sur le papier, il suffit d'une simple déclaration pour tenir une manifestation en "toute tranquillité" sur l'étendue du territoire. Les faits démontrent le contraire. Même Abdoulaye Wade qui a été à l'origine de cette démarche consolidante pour la démocratie et l'Etat de droit, a par endroits manœuvré pour faire obstruction aux manifestations de l'opposition.
L'arrêt Ousmane Ngom du nom de son ancien ministre de l'Intérieur, est une preuve vivante de l'état d'esprit des gouvernants d'alors. Aujourd'hui, Macky Sall qui a été victime de cette injustice, est en train de faire des victimes. Les rôles ont changé. Certains, transhumants devant l'éternel, ont gardé d'ailleurs leur rôle. Y en marre qui a vu sa manifestation interdite aujourd'hui est restée constante dans sa lutte même si le mouvement n’est plus ce qu’il était. Victime de Wade, victime de Macky. Les choses devraient pouvoir évoluer à la hauteur du statut démocratique du Sénégal qui demeure une référence en Afrique malgré tout. Oui, le Sénégal est ‘’une démocratie forte’’ pour reprendre le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken qui avait tout de même exhorté à ‘’continuer à protéger les libertés et de laisser s’exprimer toutes les opinions".
Le mandat est là. Toujours là. Le président Macky Sall qui avait dit "ni oui ni non", a été encore interrogé par nos confrères de France 24 et de Rfi sur la question. Il en a parlé malgré lui . Il en reparlera le moment venu, assure-t-il.
"Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs", dit la Constitution que Sall s'engage à respecter.'