Les étudiants devraient suivre les cours de chez eux. Du télétravail forcé, du « distanciel». C’est l'option prise par les autorités qui, manifestement, n'en ont cure des états d’âme des apprenants qui s’opposent aux décisions prises par le Recteur et ses collaborateurs. Voilà que de manière peu diplomatique, « après avoir pris connaissance du rapport du Comité de sécurité, le Conseil académique a décidé de finaliser les activités pédagogiques de l’année 2022-2023 en distanciel avec l’accompagnement du Rectorat ».
L’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) va continuer de fermer ses portes. Du moins «physiquement » car les lieux sont encore vides.
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Une façon claire de faire état de la poursuite des travaux du comité de sécurité élargi. Cela, « aux fins de propositions d’un rapport sur les scénarii de reprise en présentiel en tenant compte de l’évolution de l’environnement sécuritaire, au plus tard le 30 novembre 2023 ». Ce que redoutaient les acteurs de l’université se dessine ainsi.
L’Ucad sera certainement ouvert après la présidentielle du 25 février 2024. Ce que soupçonnent tous devient une évidence : une décision purement politicienne est à l’origine de cette situation. Certes, il y a eu beaucoup de grabuges et des casses impardonnables en juin dernier dans ce tempe du savoir, mais ça ne devrait pas être une raison pour sanctionner les nombreux étudiants qui n’ont rien cassé et qui ne demandent qu’à étudier.
L’heure est plus que jamais grave. La jonction naturelle entre le Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur (Saes) et les étudiants ne feront que maintenir le « front » incandescent.