Belle victoire, amère défaite…

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C’est ce que l’histoire va retenir. C'est l’essentiel en foot et en sport. Seule la victoire est belle. Elle a été à l'arraché contre une moyenne équipe du Zimbabwe, soulignent beaucoup de Sénégalais insatisfaits. L'équipe du Sénégal aurait pu perdre, estiment les plus pessimistes qui ne veulent pas reconnaître qu'on aurait pu aussi gagner largement si nos occasions de but ont été concrétisées. Trêve de conditionnel. On salue à juste titre le but de la délivrance de Sadio Mané même si nous espérons et prions pour que la tanière retrouve toutes ses forces. Pour mieux faire. 

Les sanctions de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sont tombées contre le Mali. Elles sont très sévères. Une défaite du dialogue. La Cedeao ne fait que renforcer son impopularité et renforce une junte malienne qui a pris goût au pouvoir. Elle n’est pas exempte de reproche. Mais Goïta et ses camarades peuvent bénéficier d’un contexte dans lequel une bonne partie de l'opinion africaine, considère ses dirigeants chefs d'Etat comme des pantins à la solde de la France qui veut continuer à nous régenter. Paris n’a pas caché son courroux par rapport à la société russe Wagner choisie par les autorités maliennes pour leur sécurité. Wagner, c’est du mercenariat, argue l’administration Macron. 

La Cedeao a opté pour la politique de l’étouffement. Cela relève du cynisme peu intelligent. Si le Sénégal l’applique à la lettre, il va lui aussi, souffrir. Un embargo ne peut pas aller dans le sens de nos intérêts. 

La plupart des biens importés par le Mali passent par le port de Dakar. Chez nous au Mali, c’est comme chez nous au Sénégal.