Magnat des médias, propriétaire de club de football et homme d'affaires milliardaire qui n'a jamais abandonné la politique et qui a contribué à façonner l'image de l'Italie pendant des décennies de double jeu.
« Je n'ai pas besoin d'entrer en fonction pour le pouvoir. J'ai des maisons dans le monde entier, des bateaux magnifiques, de beaux avions, une belle femme, une belle famille. Je fais un sacrifice ». Ainsi parlait Silvio Berlusconi décédé hier à l’âge de 86 ans.
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Le portrait qu'on fait de cette personnalité de grande envergure est mitigé. Un bosseur et un truand. Un héros et un zéro. Ses déclamations avant le pouvoir ont été foncièrement différentes de ses actes une fois dirigeant.
La preuve : il a adopté une loi qui lui accordait, ainsi qu'à d'autres personnalités publiques, l'immunité contre les poursuites judiciaires pendant la durée de leur mandat. Heureusement l’Italie est une démocratie avec des pouvoirs qui arrêtent le pouvoir et font face aux abus de pouvoir. C’est ainsi que cette loi a été annulée par la Cour constitutionnelle.
Il a été quatre fois Premier ministre. Des hauts et une capacité extraordinaire de manœuvrer pour ne pas tomber. Il a plusieurs « rompu » sans «plier ». Une carrière politique en dents de scie.
Rebondir au moment où on l’attendait le moins. Il laisse à la postérité plusieurs images. Un homme politique et homme d’affaires rusé et iconoclaste. Un homme à la vie privée dissolue, un goût pour les belles jeunes femmes et les scandales sexuels qui en ont découlé.
C’était Silvio. Il ne serait pas dépaysé ici en Afrique.