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Scandale à l'hôpital de Kaolack : une aide-infirmière placée en garde-à-vue

Après les hôpitaux de <a href="https://www.pulse.sn/news/societe/deces-dastou-sokhna-a-lhopital-de-louga-sa-famille-porte-plainte/xynd8qp">Louga</a> et <a href="https://www.pulse.sn/news/societe/centre-de-sante-passy-un-asthmatique-decede-par-negligence-medicale/c5lfxhs">Passy</a>, c'est au tour de celui de <a href="https://www.pulse.sn/news/societe/kaolack-un-pere-retrouve-son-bebe-vivant-apres-quil-a-ete-declare-mort/cp6j2hx">Kaolack</a> d'être secoué par un scandale impliquant le personnel...
Hôpital El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack
Hôpital El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack

Une aide-infirmière a été placée en garde-à-vue au commissariat de Kaolack, dimanche, après qu'elle a déclaré mort, Souleymane Diallo, un bébé qui était en arrêt respiratoire. Les faits ont eu lieu entre le vendredi 7 et le samedi 8 mai 2022 à l'hôpital El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack. Envoyé à la morgue, le nouveau-né a réagi et commencé à pleurer lorsque son père est venu récupérer le corps. Malgré un retour en pédiatrie, le nouveau-né finira par rendre l'âme.

Il s'en est suivi une plainte de la famille Diallo qui a décidé de porter l’affaire devant la justice pour qu’elle soit tirée au clair. « J’ai porté plainte au niveau de la police avant de saisir les journalistes pour en informer l’opinion nationale, parce que je n’y comprends rien », a déclaré le père de l'enfant décédé, Alassane Diallo.

La Direction de l'hôpital El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack n'a pas tardé à réagir, le président de la Commission médicale d’établissement (CME) de ladite structure a regrettant ce qu’il a qualifié d’incident : « Il y a eu un incident dans cet hôpital particulièrement dans un service qui est la pédiatrie, qui est le plus grand service de cet hôpital », a d’emblée admis le Dr. Kalidou Ly en conférence de presse, samedi.

Le spécialiste a expliqué que le nourrisson admis à l'hôpital le 1er mai dernier, a commencé à présenter des signes de complication deux jours plus tard, allant jusqu'à des arrêts cardiorespiratoires qui ont nécessité « deux réanimations ». C'est ce qui aurait induit en erreur l'aide-infirmière. Alors que le bébé présentait un troisième arrêt respiratoire, la mise en cause qui pensait qu’il était décédé « n’a pas demandé l’avis ni de la sage-femme, qui était chef de garde, ni du médecin, qui était occupé chez un autre patient. Elle a tout simplement rédigé l’attestation de décès et a envoyé le bébé à la morgue » .

Sur la suite à donner à cette affaire, Dr Ly a confié que l’administration a demandé un rapport circonstancié des faits et une demande d’explication a d’ailleurs été servie à l’aide-infirmière.

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