Clédor Sène poursuivi en justice après ses propos sur les ferrailleurs ?

Clédor Sène est menacé de poursuites judiciaires par les ferrailleurs suite à ses propos les taxant de receleurs après le vol de câbles sur le tracé du Ter.

Clédor Sène

Les ferrailleurs, brocanteurs et recycleurs du Sénégal sont très remontés contre Clédor Sène qui les aurait taxés de receleurs, suite au vol de câbles sur le tracé du Ter. Des « propos malsains » que les professionnels du secteur ont fermement condamné tout en menaçant de le traduire devant les tribunaux s’il ne retire ses propos. « La semaine dernière, il y a eu un cas de vol au niveau du Ter. Les ferrailleurs, comme tout autre citoyen, condamnent cet acte. Mais lors d’une émission à la télévision, M. Clédor Sène a eu à tenir des propos malsains envers les ferrailleurs. Il nous a taxés de receleurs. Nous n’avons pas besoin d’acheter des objets volés pour nous nourrir et nourrir nos familles », a déploré samedi Assane Bissichi, président de la Fédération des ferrailleurs, brocanteurs et recycleurs du Sénégal. Les propos ont été proférés, selon M. Bissichi, lors de l’émission Walf Grand place diffusée sur la chaîne privée Walfadjri.

Au-delà même de l’indignation matérialisée par la tenue du point de presse à leur siège, à Diamniadio, pour se faire entendre de l’opinion, la fédération compte poursuivre le combat. « Nous allons lui envoyer un huissier pour lui servir une sommation d’interpellation et s’il persiste dans ses propos, nous allons lui servir une citation directe parce que nous ne sommes pas là pour être la poubelle de tout le monde », a indiqué Bissichi. « Nous sommes des ferrailleurs et ça, tout le monde le sait dans ce pays. Mais Clédor Sène, nous ne connaissons pas son emploi bien qu’on le voie tout le temps sur les plateaux », a soutenu le président de la fédération.

Ce dernier assure que leur secteur a beaucoup évolué durant les deux dernières années. « Pendant des années, nous évoluions dans un secteur informel mais depuis 2 ans, nous sommes en train de nous formaliser. Au nom de la ferraille, il y a maintenant des Gie, coopératives et il y a même la Fédération nationale », a-t-il expliqué.

Moustapha Diop, de la coopérative de Thiès, a salué l’accompagnement de la ministre Assomme Diatta, qui leur a permis de passer de l’informel à la formalisation. « C’est un secteur qui regroupe 70 mille personnes, pour un chiffre de 33 milliards francs par an », a-t-il indiqué à ce propos, tout en faisant savoir qu’ils sont dans l’attente de financements à hauteur de 600 millions de la Der. « C’est un métier dont on est fiers et nous n’accepterons pas que des personnes, qui ne représentent rien dans ce pays, nous manquent de respect », a assuré M. Diop.

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Revenant sur la sortie de Clédor Sène, il s’est voulu on ne peut plus clair en exigeant qu’il retire ses propos, à défaut d'être poursuivi devant les tribunaux.

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