Les causes de divorce sont diverses. Elles ont pour noms : défaut d’entretien, incompatibilité d’humeur, infidélité, stérilité, impuissance, violence conjugale, adultère, une maladie grave, jalousie, entre autres.
Rokhaya est une jeune femme. Pourtant, elle est à son deuxième divorce. Actuellement, elle vit seule avec ses trois petits enfants dont les papas les ont complètement abandonnés. « Je peux dire que je ne suis vraiment pas chanceuse. Mon premier mari est un commerçant. Nous avons divorcé parce qu’il était violent. Il me battait tout le temps. Il m’aimait bien et s’occupait bien de moi, mais son problème est qu’il était impulsif et quand il se mettait en colère, il l’exprimait par des actes de violence insupportables », confie la charmante Rokhaya.
« Maintes fois, il a juré à mes parents qu’ il ne lèverait plus la main sur moi. Mais une fois que le problème est réglé, c’est comme s’il n’avait pas appris la leçon. Franchement c’est seulement la violence conjugale qui posait problème. Et finalement, j’ai dû divorcer », ajoute-t-elle. Elle pensait avoir fait un bon choix en la personne de son second mari. Il n’en était rien.
« C’est le père de ce bébé de huit mois. Lui, ce qui nous a opposé, c’est qu’il n’aime pas du tout les enfants issus de mon premier mariage. Il ne veut pas les voir. Or, il y a un proverbe Wolof qui dit que quand on aime une poule, on ne doit pas haïr ses poussins », nous confie Rokhaya.
La jeune femme loue une chambre dans un quartier populeux de Mbour. En effet, sa propre maman ne veut pas l’héberger dans la maison familiale. « Mon père est décédé en 2004. Il m’était très attaché. S’il était encore vivant, je ne vivrais pas un tel calvaire. Il nous a laissé une maison, mais ma mère n’accepte pas que j’y loge. Il n’y a que les frères qui vivent avec elle alors qu’il y a dans la maison des chambres louées »,déclare cette jeune fille au bord des larmes.
« Bien que ma mère n’ait aucune compassion pour moi, je lui voue un amour filial comme tous les enfants à leur mère. Je ne peux pas me passer d’elle même si je me rends compte qu’elle ne s’occupe que de ses affaires. Chaque semaine, je lui fais le linge, j’y vais avec ses petits-enfants », ajoute-t-elle.
Fatoumata est une jeune femme âgée d’une trentaine d’année. « C’est à Saly que j’ai connu celui qui allait être mon mari. Il était très gentil avec moi. Les choses se sont passées très vite. Malheureusement, j’ ai découvert son vrai visage, un véritable coureur de jupons, un homme d’une grande infidélité. Anta, mon amie intime venait me voir. Comme mon mari était d’humeur taquine et compte tenu de la solidité des relations d’amitié qui me liaient à Anta je ne savais pas ce qui se tramait sous mes yeux », se souvient Fatoumata.
« J’appris par la suite que mon mari sortait avec elle. Je n’en revenais pas. J’étais tombée des nues. Je ne pouvais pas m’imaginer que Anta allait me faire ce coup, ni que mon mari était capable d’une telle ignominie. Mon ménage était devenu un cauchemar. Mon mari multipliait ses virées nocturnes. Je n’en pouvais plus de partager mon mari avec une amie», se souvient Fatoumata. Actuellement, elle vit dans la maison familiale à Saly et travaille comme domestique chez un Français qui fait la navette entre l’hexagone et le Sénégal.
Si Seynabou a été recrutée comme enseignante, elle le doit à son mari, grâce à son entregent. Samba, sachant ses revenus de gardien modestes pour pouvoir aider sa femme, il s’est mis à lui chercher du travail afin d’avoir des revenus pour bien s’occuper de leurs enfants. Quoi de plus normal. Mais avec le temps, la femme commence à pousser des ailes.
Elle fait des pieds et des mains pour se séparer de l’homme à qui elle doit son nouveau statut social et son enfant. Une attitude qui a des relents de trahison. Et depuis ce divorce, comme si elle subissait une punition divine, elle n’arrive pas à trouver chaussure à ses pieds.