C'est d’autant plus grave que le Procureur a jugé nécessaire de sortir un communiqué pour y voir plus clair. Les spéculations sont toujours au rendez-vous dans ce genre de choses si bizarres. Et un journal a franchi le pas pour lier cette disparition à ce qui a valu à Pape Alé Niang son emprisonnement. Et le journaliste aurait réagi de la prison de Sébikotane où il se trouve. Et il aurait affiché un certain dédain, une méprise à l’encontre du Quotidien auteur de l’article.
Ce pays est plein de particularités intrigantes. Au moment où la gendarmerie est secouée par l'histoire d'une enquête interne qui aurait été publiée « frauduleusement », on nous annonce la « disparition mystérieuse » de deux agents des renseignements militaires.
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Le plus important, ce qui nous intéresse au premier chef, c’est l’état de santé de nos fils introuvables dans un petit pays comme le Sénégal. La psychose gagne du terrain si l’on sait qu’il y a de fortes rumeurs, « le plus vieux au monde » (Kapferer) qui font croire à une mort de ces soldats d’une nation sénégalaise qui a beaucoup payé. D’atrocités en atrocités, on s’achemine inexorablement vers une catastrophe dont on ne se relèvera plus.
Nous savons tellement jouer avec un feu qui a « brûlé » d’autres pays qui pensaient eux aussi être à l’abri des dangers. Que cette parenthèse se renferme vite. Et que l’épilogue soit heureux. Liberté pour Pape Alé Niang et pour tous ceux qui sont retenus en prison pour des incongruités.