Escroquerie : R. A. Badji se fait passer pour un gendarme et finit en prison

R. A. Badji a été traduit en justice hier par D. Ba pour les délits d’usurpation de fonction et de tentative d’escroquerie. Le prévenu a été relaxé pour le premier chef et condamné pour le second à deux mois d'après L'As quotidien.

arrestation handcuffs

Agé de 31 ans, R. A. Badji voulait soutirer de l’argent au boutiquier D. Ba. Il s’est présenté au commerçant comme un gendarme avant de l’informer qu’il vendait de la cigarette Oryx fraudée. Ainsi, il a réclamé au boutiquier la somme de 15 mille FCFA. Rusé, le commerçant a appelé au secours le voisinage. D’où l’arrestation de R. A. Badji qui est placé sous mandat de dépôt le 22 avril dernier.

Le mis en cause a été attrait, hier, devant la barre des flagrants délits de Dakar pour usurpation de fonction et tentative d'escroquerie. Habitant à Sicap-Baobab, le prévenu a contesté les faits qui lui sont reprochés. D’après lui, le jour des faits, il se rendait aux Mamelles chez sa copine, Mariama Ba.

«Cette dernière m'avait demandé de lui acheter de la cigarette. Arrivé dans la boutique qui se trouve près de chez elle, j'ai acheté un paquet de cigarettes. Mais après la transaction, j'ai dit au vendeur que la vente de la cigarette de marque Oryx est interdite. Car c’est une fraude. Mais il s'est emporté en me demandant si j'étais un gendarme ou un policier», a-t-il expliqué. Il ajoute qu’une fois arrivé devant l'appartement de sa petite amie, un gars l’a interpellé sous prétexte qu’il s’était présenté comme gendarme ou policier.

Le juge lui rappelle qu’il s’était présenté comme un gendarme au boutiquier D. Ba avant de lui dire que la vente de la cigarette est illégale. Le prévenu rétorque qu’il ne faisait que conseiller la victime du fait que ce qu'il vendait était de la fraude. « C'est à travers les réseaux sociaux que j'ai su que la vente de cette cigarette (Oryx) est une fraude. Je suis chauffeur. Je travaille à la société DHL qui se trouve au port. Ma mère est décédée», s’est-il dédouané.

Toutefois, le témoin B. Diagne a renseigné à l'enquête que lorsque le mis en cause l’a vu, il lui a demandé son unité d'appartenance dans l'armée. «Il m'a aussi dit que sa mère était malade raison pour laquelle il voulait escroquer D. Ba. Il a par la suite demandé pardon», a déclaré le témoin. Selon le ministère public, R. A. Badji a usé d'une certaine posture en voulant faire croire à la partie civile qu'il est un gendarme.

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Le délégué du parquet a requis deux mois ferme. Prenant le contre-pied, l’avocat de la défense Me Diongue soutient qu’il y a un doute dans cette affaire. «La partie civile a une jalousie à l'égard du prévenu. C'est ça le fond du problème», a-t-il signifié avant de plaider la relaxe. Au finish, le comparant a été relaxé pour le délit d’usurpation de fonction et condamné à deux mois de sursis pour tentative d'escroquerie. Les intérêts de la partie civile ont été réservés

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