Epinglé par l’Ofnac pour détournements et mauvaise gestion de Wari, Kabirou Mbodji veut laver l’affront en justice. Il a déposé une plainte auprès du procureur de la république contre l’Ofnac pour diffamation et diffusion de fausses nouvelles. Sa plainte vise également les médias ayant repris les parties incriminées du rapport en question. Le patron de Wari indique dans sa plainte que si l’immunité des membres de l’OFNAC faisait obstacle à leur éventuelle inculpation, « les personnes et les structures ayant repris et véhiculé ces fausses informations devraient, elles, être poursuivies ».
Le directeur général de Wari rappelle que les prérogatives de l’OFNAC se limitent aux « sociétés publiques ou privées ayant une relation avec une société publique » alors que l’entreprise qu’il dirige ne rentre pas dans ce cadre.
Kabirou Mbodj estime que l’OFNAC a porté contre lui des «accusations mensongères, sans fondement, sans preuve, mélangeant des sujets n’ayant rien à voir les uns avec les autres».
Les chefs d’accusation contre le PDG de Wari
- Kabirou MBODJ, est accusé d’accaparement de la société WARI au détriment de ses co-actionnaires, à savoir les sieurs Sény CAMARA (24%), Malick FALL (10%), Cheikh TAGUE (5 %) et Diogal POUYE (5%). Il aurait écarté ces derniers de la gestion de la société WARI SA en prenant seul les décisions et en posant des actes unilatéraux sans recueillir leur avis.
- Il s’agit notamment de la transformation de la SARL CELLULAR SYSTEM INTERNATIONAL en WARI SA avec augmentation du capital ainsi que d’une seconde augmentation du capital de la société WARI sans l’aval des autres actionnaires, dans le but de diluer leurs parts sociales. Il aurait également décidé, en novembre 2015, de transférer le siège de la société WARI au Togo, en créant d’autres sociétés filiales de WARI, en l’occurrence la société WARI TECHNOLOGIES SAU, devenue par la suite AFRICA TECHNOLOGIES SAU, qui se sont substituées à la société mère WARI SA au Sénégal.
- Kabirou MBODJ aurait aussi détourné l’activité de la société INTERACTIVE SARL. En effet, les associés de WARI avaient mis en place une autre société dénommée INTERACTIVE SARL dans laquelle ils avaient chacun des parts égales à 20%. Cette société gérait le réseau de WARI, à travers des contrats de distributeurs signés avec les banques. M. Kabirou MBODJ aurait créé, par la suite, une société unipersonnelle parallèle dénommée « INTERLINQ SUARL », à laquelle, il aurait transféré toute l’activité d’INTERACTIVE SARL.
Kabirou est poursuivi pour fraude sur les déclarations fiscales de 2014 et sur les états financiers de WARI antérieurs à 2015.