Les travailleurs de la santé décrètent encore une grève de 48 heures

La protestation contre la gestion de l'affaire Astou Sokhna morte en couches au début du mois à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga se poursuit avec une nouvelle grève de 48 heures à compter de ce mardi.

Grève des sage-femmes

Les patients vont revivre un calvaire dans les structures de santé du pays. Les travailleurs de la santé qui avaient décrété, ce jeudi, une grève générale pour protester contre le manque d’équité dans l’affaire Astou Sokhna, remettent le couvert.

Le Collectif des travailleurs de la santé et de l’action sociale (CTSAS) vont observer une nouvelle grève de 48 h à partir de mardi prochain avec respect du service minimum et des urgences.

«Le mercredi 27 avril 2022 nous vous donnons rendez-vous à Louga pour la « mobilisation blanche », tous les agents de santé seront en blouse blanche ou rose, les familles et sympathisants en tenue blanche», renseigne un communiqué.

Dans le document parvenu à Pulse, le CTSAS souligne que l’enquête sur le décès de Mme Astou Sokhna « se suffit de vagues conclusions d’un audit dévoyé de son objectif en lieu et place du travail d’investigation devant commencer par établir la cause exacte de la mort par l’autopsie. »

Suffisant pour eux de dire que, cette démarche hâtive en l’absence de données scientifiques factuelles pour étayer ce dossier ne présage en rien d’un procès sincère permettant la manifestation de la vérité.

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«Nous vous informons également que les propos jugés discourtois par la famille de la patiente qui sont à l’origine de toute cette cabale n’ont jamais été tenus par la sage-femme de garde ! Ni aucun personnel qualifié! ».

Dans leur communiqué, ils ont soutenu que les réponses aux questions ci-après sont suffisamment éloquentes pour montrer la légèreté des accusations. Comment peut-on expliquer qu’une femme négligée ait pu bénéficier de l’examen de la gynécologue et des deux sage-femmes de garde et que toutes les prescriptions ont été respectées ? Comment expliquer qu’une personne négligée ait bénéficié d’un traitement par perfusion ? Depuis quand cela revient-il aux familles de poser le diagnostic de césarienne d’urgence ?

Pourquoi le parquet feint d’ignorer que c’est la structure qui doit être poursuivie en cas d’erreurs médicales avérées et non les agents ?

Toutes ces insuffisances, disent-ils, montrent qu’il y’a une volonté manifeste de faire des sages-femmes de Louga, un exemple en mettant arbitrairement en prison ces femmes malgré leur droit à la présomption d’innocence

Le collectif appelle l’État du Sénégal à engager des réformes profondes de notre système de santé au grand intérêt de nos populations afin de sauver notre hôpital public.

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